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DEBATunisie
25 janvier 2022

Démission de Nadia Akacha

Nadia Akacha, énigmatique conseillère du président, vient de démissionner (voir ici). Cette dame au look austère, s'est imposée comme un personnage clef dans la hiérarchie du pouvoir. Elle est l'ombre de Saïed, la gardienne de ses secrets, sa "secrétaire" personnelle au sens propre du terme. Alors quand celle qui est dans le secret des Dieux claque la porte dénonçant un profond désaccord avec son chef et qu'en plus elle prie pour le salut du pays dans sa lettre de démission, il y a lieu de s'inquiéter et d'exiger des comptes.

Exiger des comptes ? mais que dis-je ?

Nous savons depuis longtemps que dans nos pays de m*de, les gens du Pouvoir ne rendent jamais de comptes. Quelles explications peuvent-ils sérieusement soumettre à leurs citoyens, quand ce sont d'abord les intrigues du palais qui décident du sort de millions de gens ? Quoi rendre compte quand la chose publique se trouve piégée entre les mains de personnes médiocres projetées par le hasard de l'Histoire dans les sommets du Pouvoir ?
Je pense que la réalité de ce départ intempestif d'Akacha s'inscrit dans cette médiocre réalité. Un fait banal, une simple -et pourtant cruelle- lutte de pouvoir et hop! elle claque la porte. Je ne crois pas que cette dame soit partie pour des raisons relavant d'un désaccord politique au sens noble du terme, au sujet du bien commun, de l'espace public ou de l'écosystème (encore moins des flamants roses) .
Non ! je ne crois pas que ces gens débattent sérieusement de ces questions. La plupart des conflits qui ont dû faire trembler les murs de Carthage depuis sa construction, de Bourguiba à Saïed, n'ont dû concerner que les luttes de clans et les égos surdimensionnés de ses locataires.
Nous ne saurons donc rien du départ d'Akacha car la banalité de son départ est inavouable.
Toutefois, cette dame était la seule personne qui pouvait donner un semblant de normalité dans cet asile de fous qu'est devenu ce château de Carthage. Son départ ne présage donc rien de bon...

ZABAIED01

ZABAIED02

ZABAIED03

.. je confirme, ça va très bien !

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Commentaires
L
Merci Cher Ami. Tu me rends trop d’honneurs mais ça va droit au cœur!
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L
« Pleurez votre pays ! pleurez vos élites! »<br /> <br /> Parfois, la vérité nous vient d’une source insoupçonnable comme, cette fois-ci, de la bouche de Safi Said, doctorant, sur une chaine radio, sur le lien que la démission de Nadia Akacha aurait avec un conflit entre les « représentants de la France et ceux de l’Italie au palais de Carthage ». Et j’ai envie de dire, oui, excellente idée. Commençons par pleurer un pays qui considère pour une partie non-négligeable Safi Said comme une lumière. Car quand votre lumière est ainsi, vous avez de fortes chances de passer votre vie dans les ténèbres. <br /> <br /> <br /> <br /> Maintenant, Safi Said n’est ni le pire ni le plus chakchoukien. Il est tout juste dans la moyenne d’une élite qui va du débile-débile au carrément détraqué. Parfois les deux à la fois, mais toujours d’un savoir rudimentaire quand il n’est pas douteux, saupoudré d’une gigantesque couche de suffisance. À droite comme à gauche, comme chez ceux, peut être bien les plus nombreux, dont la boussole s’est arrêtée de fonctionner tellement les signaux qu’elle reçoit sont contradictoires. <br /> <br /> <br /> <br /> Je me suis perdu en conjonctures essayant de sélectionner un spécimen de cette élite pour soutenir mes propos, et le choix c’est enfin porté sur un «exégète» de la « campagne explicative » de Kaies Saied, du nom, je crois, de monsieur Chantar. <br /> <br /> J’aurais pu me contenter d’autres têtes d’affiche, comme ce leader d’Echaab qui se défendait d’avoir auparavant accueilli Ghannouchi dans leurs bureaux en expliquant qu’ils l’avaient humilié en le plaçant et photographiant sous le portrait du Zaim Abel Nasser. Et de renchérir sans sourire que pour des démocrates comme eux, travailler avec Ennahda, secte non-démocratique, est exclu. Putain, la démocratie sous l’œil bienveillant de Nasser??? Il fallait y penser !! Et sans doute qu’il a quelque part raison: dans une compétition des démocraties authentiques, elle garde toutes ses chances face à la démocratie sous l’œil bienveillant de Sayed Qotb. J’aurais voulu lui demander pourquoi un parti danois ne ressent-il pas le besoin d’accrocher le portrait d’un zaim suédois dans ses bureaux alors que les deux peuples sont très proches et que leur intégration économique quasi complète ne repose pas que sur la contrebande? Avant de me raviser, étant incapable d’identifier un zaim suédois hors le bosniaque Ibrahimovic. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme ce 3amid mouta9a3ed Hichem El Meddeb, porte-parole du ministère de l’intérieur sous la Troïka, aujourd’hui promu expert en géostratégie sur les chaines islamistes. Lui, sa sélection aurait été scellée avant qu’il n’ouvre la bouche. Car voyez-vous, je déteste les hommes en chemise noire et cravate tergal assortie, surtout quand en plus ils ont ce look que seule la flicaille tunisienne est capable de répliquer. Son salut viendra du fait que ses propos ont eu l’effet contraire. Ils m’ont fait apprécier le pays un peu plus, me retrouvant à la fin à répéter comment est-ce possible que ce putain de pays n’ait pas totalement sombré dans la préhistoire avec des types pareils à sa tête. <br /> <br /> <br /> <br /> L’exégète Chantar s’est donc retrouvé sur le podium pour ainsi dire par défaut. D’ailleurs de la même manière qu’il s’est retrouvé au sein de l’élite du pays, nous promettant qu’un truc dont lui-même n’arrive pas à cerner les contours est au fait une réalisation à l’échelle universelle. Il ne manquerait plus que l’UNESCO ne l'inscrive au patrimoine immatériel de l’humanité, ce qui tombe très bien car depuis l’harissa nous n’avons pas rajouté grand-chose au patrimoine humain. Alors, monsieur Chantar, bikolli Lotfi, non! Vraiment, non. Tout d’abord, un message, un concept, une théorie, ou une idée qui a besoin d’explicateurs comme vous est tout sauf tout cela. Ensuite, non, vous n’avez pas inventé l’ordinateur quantique. Vous n’avez pas creusé le tunnel sous la Manche, d’ailleurs même celui de la Marsa vous êtes tombé dessus par pur hasard. Et puis comprenez que l’entrée dans la postmodernité présuppose un passage par la modernité tout court. Comme vous, tunisien, j’ai bien cherché un raccourci. Mais j’ai dû me rendre à l’évidence : il n’y a pas de 9assa 3arbi. Vraiment. Et il y’a en plus une règlementation assez rigide pour passer dans la modernité tout court, comme être capable d’utiliser une poubelle et être capable de lever une poubelle. Alors commençons par tout faire pour entrer dans la modernité, et remettons à plus tard la postmodernité. Vraiment, le monde n’attend rien de vous et jusque-là c’est très bien débrouillé sans vous. Occupez-vous plutôt de réparer les vitres cassées, les toits tombants et les toilettes hors usage de vos écoles primaires. Et si vous n’arrivez pas à comprendre, eh bien je vous invite à voir ma campagne explicative. Elle est assez simple puisqu’elle se résume en une expression que j’avais tout petit entendu ma grand-mère répéter: 3irian termtou w fi sob3ou khatem! <br /> <br /> Et tant que vous y réfléchissez, laissez-moi m’occuper de votre Danube de la pensée. <br /> <br /> <br /> <br /> Nous n’allons pas aborder sa probité financière tant saluée, car sincèrement je ne pense pas qu’il ait eu à gérer quoique ce soit au cours de sa carrière d’enseignant et n’avait pourtant rien volé. Nous n’allons pas aborder la rectitude morale, sauf à l’accorder a quelqu’un qui vous sert chaque semaine des contrevérités, pour ne pas dire des mensonges, sans broncher. Nous passerons outre ses piètres qualités de dirigeant, illustrées par le choix systématiquement hasardeux et souvent aussi éphémère que catastrophique de ses collaborateurs et des dirigeants de l’état. Nous n’allons pas non plus aborder sa rupture avec la fatalité de la famille en Tunisie, puisque nous sommes déjà selon les indiscrétions en plein hammam avec des membres non-élus de la famille s’immisçant dans les affaires et les conflits de l’état. D’ailleurs, j’allais lui proposer d’inclure dans sa nouvelle constitution une nouvelle condition de candidature à la présidence: être enfant unique marié à une étrangère qui ne parle pas l’arabe, de préférence fille unique elle-même et refusant de s’installer en Tunisie. Abordons plutôt ce qui est présenté comme sa pensée. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme beaucoup de tunisiens, je ne savais que penser de Kais Saied. Pour une partie, parce que je n’arrive pas à suivre ses propos décousus. Je ne sais pas comment ses étudiants ont fait, ou peut être que ce genre d’enseignant explique à lui seul l’état délabré de l’enseignement, mais, en tous cas, personnellement je suis incapable de suivre quelqu’un qui passe dans la même phrase sur 4 sujets sans lien, sans vraiment totalement aborder l’un d’eux et en se mêlant les pinceaux à chaque mot. Ajoutez à cela un arabe classique aussi pompeux que singulièrement limité, et qui ne sert en fin de compte qu’à couvrir l’insondable pauvreté de la pensée. Et vous êtes servis. Ce qui me trouble toujours, c’est l’incapacité de le situer. Il ne peut pas être un imbécile comme disent certains de ses adversaires, car si on met tout ce qu’il dit -et le peu qu’il fait- sur le compte de l’imbécilité, on arrive très vite aux limites physiques de celle-ci. De quoi s’agit-il donc?<br /> <br /> <br /> <br /> Parlant sous l’autorité de monsieur Chantar, il semble qu’il vise à remplacer la démocratie représentative par une forme de démocratie directe qui ne soit ni les comités populaires de Kadhafi ni la commune de Paris. La construction reposerait sur des élections locales uninominales à l’échelle de chaque imada. Certains élus grimperaient ensuite par le biais d’un tirage au sort à une assemblée nationale législative. Et ceux élus sous ce système pourraient faire l’objet d’une sorte d’impeachment. Jusque-là, pourquoi pas ? La construction n’est pas solide et parait même assez loufoque par certains de ses aspects, mais en gros on se dirigerait à une forme de démocratie toujours représentative mais plus directe. <br /> <br /> <br /> <br /> Les interrogations commencent à fuser dès qu’on aborde des questions de fonds et elles sont nombreuses. Comme pourquoi faire, avec quels moyens, et selon quelle articulation avec le local, le régional et le national ? Comme la sur- et sous-représentativité qu’une telle approche engendre quasi-mathématiquement. Comme l’effet d’une telle approche sur l’éveil du tribalisme primaire dans un pays traversé par des tribalismes de tout ordre. Comme surtout pourquoi s’affranchir de la démocratie représentative traditionnelle à la base et, au contraire, la renforcer à l’extrême au niveau du président de la république. Car soyons clairs : la fonction de président de la république est au cœur même de la démocratie représentative. Logiquement, donc, quand on cherche à réduire les intermédiaires et la représentativité, on le fait à tous les niveaux, de la imada à la présidence de la république. La démocratie directe suisse -qui reste à nos jours l’unique exemple relativement réussi d’une démocratie plus directe- nous en donne l’exemple en banalisant le rôle du chef de l’état. En effet, la présidence du conseil fédéral suisse est tournante, avec un des membres assumant la présidence à tour de rôle pour un an. Sauf que détrompez-vous, si Kais Saied veut donner plus de voix « au peuple », c’est uniquement par rapport aux sous-fifres. Mais quand il s’agit de sa propre position de président de la république, elle devient quasiment celle d’un monarque de droit divin, intouchable et inviolable. Or comment allier ces contradictions profondes? Ou, pour reprendre une expression tunisienne qui m’est devenue chère, est-ce que ce montage peut marcher (hetha yirkib 3la ba3thou)?<br /> <br /> <br /> <br /> Un début de réponse m’est venu du député Hatem Mliki, l’un des rares aux propos souvent intelligents et, en tous cas, toujours intelligibles, dans cette basse-cour. Selon lui, Kais Saied serait obnubilé par le régime théocratique iranien, avec lui-même en guide suprême infaillible et expression divine du peuple. Un Khamenei 2.0. en quelque sorte. Et c’est ainsi que ce Moristan sans nom arrivera à fusionner le mysticisme marxiste attardé de Ridha Lénine au mysticisme salafisant de Kais Saied pour mieux servir la paresse et le fatalisme du tunisien lamda. Ça ne devrait pas étonner dans un pays qui a déjà réussi la fusion entre Bangkok et Kandahar, avec un bordel ambiant sous une couche de conservatisme social des plus rigoureux. Ce que propose Kais Saied, donc, c’est de nous servir la chakchouka présente dans sa tête sur un plat. Laissez-moi sur ces notes, donc, revenir à monsieur Chantar.<br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi tant de retard? Pourquoi avoir laissé l’humanité tant attendre votre intervention salvatrice? Je sais, le teasing réveille souvent le désir, mais là vous avez vraiment forcé la dose. Mais comme nous sommes tous les deux tunisiens, faisons un marché gagnant-gagnant. Je vous pardonne votre retard, mais en contrepartie, vous vous engagez à ne rien dire à Kais Saied sur cette présidence tournante suisse car je ne veux pas me réveiller tous les ans avec une nouvelle incarnation de Kais Saied qui se succède à la tête du conseil. Vous vous engagez aussi à ne pas trop forcer la dose sur l’harissa, j’en ai déjà les larmes aux yeux, et de ne pas rajouter de la gnaouia au plat. Le merguez, par contre, rajoutez sans souci. Et une dernière faveur à vous demander: je sais que les iraniens ont eu leurs Moujahidin Khalq, mais ca ne veux pas dire que nous devons avoir nous nos Moujahidin Khalaieq. De grâce, dites-le au gouverneur de Ben Arous !
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M
"dans nos pays de m*de"...<br /> <br /> <br /> <br /> Lire : dans les pays des bougnoules musulmans régis par des dictateurs, "avoués ou honteux"...la Tunisie ne déparant pas dans le paysage...<br /> <br /> Puisque les belles âmes et les beaux esprits voient en KS, un dictateur en puissance...<br /> <br /> Tsoin-tsoin...<br /> <br /> Maxula.
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