Le système politique qu'a inventé notre président Zabaïed est unique en son genre. Il décrète sa vision du monde, et le monde s'exécute. Ainsi avait-t-il décrété la haute trahison de toute la scène politique, qu'aussitôt l'administration (les Netflics) tire un scénario de complots, grâce auquel seront arrêtés tous les opposants.

Le système économique relève de la même logique: Zabaïed prétend que le pays roule sur des milliards enfouis dans les coffres des corrompus qu'aussitôt est créée une commission (dite de conciliation pénale) pour récupérer cet argent volé. Sauf qu'en l'occurence l'administration bute contre le réel, car il est plus difficile de créer de l'argent que de créer un faux rapport sur un opposant. Zabaïed s'impatiente, il vire le président de cette commission en Mars (voir ici). Mais heureusement, trois mois plus tard, la commission annonce avoir mis la main sur, tenez-vous bien: 10 billions de Dollars ! (voir ici).

COMPLOT3

Cette fortune colossale (le quart du PIB tunisien) serait entre les mains d'un mystérieux homme d'affaires croupissant en prison et souhaitant négocier sa libération. Ce scénario à dormir debout, écrit et imaginé par l'administration tunisienne trouve encore un public parmi les chlékeux et les chlékeuses dont fait partie le président lui-même (la sainte Chléka).

Il ne s'agit pas de nier la quantité d'argent spolié, ni de nier l'existence de corrompus et de mafieux notoires, mais il semblerait que ce genre d'histoire à la Netflic cache la corruption systémique de l'Etat lui-même qui a trouvé en Zabaïed l'animateur idéal de ce spectacle de diversion.