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DEBATunisie
1 décembre 2007

Un journaliste de la Presse s'exprime librement

Dans mes vaines recherches sur la cité du siècle ou encore le projet des chinois à Zembra, je me résigne et me remets à ma situation du citoyen désinformé et exclu de tout débat.
L’opacité de l’information dans notre pays me pousse à la passivité totale et à la moutonisation. J’espère ne pas céder à cette tentation.
Les mieux informés et qui ont peut être des arguments pertinents font partie, ou se font cooptés par les cercles du pouvoir. Ils deviennent membres de la cellule fermée dans laquelle a lieu le débat.

Car débat il y a. 

Au sein même de ce temple des voies s’opposent, échangent et arrivent à s’entendre. C’est ce qui fait que le pays fonctionne tant bien que mal.
Ce qui se décide nous parvient, à nous ; humbles citoyens, sous forme packagée grâce à nos usines d’emballage et de propagande dont  « la Presse» fait figure de proue.

Les décisions prises nous sont présentées toujours comme étant les meilleures pour le pays, et que donc, il n’y a pas lieu de les questionner. Ils réussissent par cette méthode à construire le consensus.

Il est vrai que, faute d’éléments de dossier, notre critique à nous, humbles citoyens, ne sera jamais fondée. Tout nous manque pour que notre analyse puisse être scientifique. Le jeu est truqué d’avance.
Si nous ne voulons pas nous moutoniser, nous n’avons plus d’autre choix que de nous agiter contre la confiscation du débat. Nous faisons signe. Nous gesticulons. Lorsque l’on daigne nous donner la parole, ou qu’on la prenne par nous même sur internet, elle sonne creux, ou alors elle devient bruit.

Ainsi l’a bien exprimé un ingénieur de l’usine à emballage qu’est la Presse, dans son commentaire sur un débat télévisé (diffusé sur Canal 7) sur l’information :
Sans tarir d’éloge sur la profondeur et le « pluralisme » du débat en question, vers la fin de l’article il parle de nous !

Il est curieux que ceux qui sont censés être des sages soient aussi agités, surexcités et se transforment en donneurs de leçons. Et si ces journalistes étaient invités à l’émission, auraient-ils mieux défendu la profession!? Auraient-ils fait les mêmes commentaires que ceux qu’ils viennent de rédiger!? Curieuse conception des choses et du rôle du journaliste quand celui qui est censé être à la fois le miroir et la conscience de la société plonge dans l’excès, l’extravagance et la vengeance pour tenter vainement de jeter le discrédit sur un débat qui a été profond, pluraliste et qui sera, d’ailleurs, toujours d’actualité, ici comme ailleurs ! »

On aurait préféré qu’il s’arrête à l’éloge du "pluralisme" du débat, car jusqu’à là, il n’aura fait preuve que de professionnalisme en matière de propagande.  
Cependant, le mot de la fin est une humiliation et une insulte gratuite envers tous ceux qui n’ont d’autre possibilité de s’exprimer que par cette triste agitation.
Ces ingénieurs de la propagande, sont des automates qui érigent la censure et le silence en un système rationnel et cohérent.
Je ne comprends donc pas les motivations de ce débordement. Le titre hypocrite de l'article "
Un débat profond et pluraliste" aurait pu offrir l'occasion rêvée de se taire comme de coutume et de laisser tranquilles ceux qu'on a exclu du débat.

Pour moi ce Mouldi M’Brek, ingénieur de l’article en question, se situe dans  la posture du complexé, qui croyant avoir atteint un niveau de notoriété, adresse un bras d’honneur à ceux qui sont restés intègres dans leurs idées.
Il faut reconnaitre, que par cette conclusion, le journaliste fait preuve d’une certaine profondeur d’esprit, puisqu’il sort du sentier battu de la machine à débiter des bêtises, et qu’il nous rassure sur le fait, qu’il détient malgré tout une certaine marge de liberté.

Cette marge c’est nous humilier, nous,  libres penseurs.

 

Annexes :
Article de la Presse Paru le 30 Novembre 2007 signé Mouldi M’Barek : http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=1&news=61363

 « La machine à générer les discours » du blog Astrubal
(http://astrubal.nawaat.org/2004/04/20/l%E2%80%99art-tunisien-de-la-langue-de-bois-logiciel/)
est une excellente caricature du systématisme de notre organe de presse nationale.

 

Commentaires
A
cest genial larticle des chiens maleureusement ils sont trop nombreux le minimum quils doivent faire cest daboyer cherz eux et non pas dans les lieux publiques pour ne pas polluez lenvironnement
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M
http://tunisie-harakati.mylivepage.com<br /> <br /> Chaque débat peut-être enrichissant, le fait de partager les idées et les suggestions est une avancée dans la démocratie. Se n'est pas pour cela qu'il faut faire la carpette et tout accepter. Je vous conseille de vous rendre sur le site de madame Sameh Harakati et de constater la lutte de son mari face à une grave injustice des tribunaux tunisiens. C'est une grande leçon de la vie que ce grand monsieur nous donne à tous.<br /> <br /> http://tunisie-harakati.mylivepage.com
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S
je ne me sens aucunement humilié par ce journaliste. sinon par le fait que ce journaliste soit mon compatriote. <br /> <br /> effectivement j'ai honte de ce journaliste qui clame haut et fort son impuissance. et qui ne peut même pas imaginer qu'il en puisse être autrement.<br /> <br /> et je lui réponds : "oui, monsieur! si j'étais a ce débat j'aurais fait mieux que tous ceux qui étaient la. oui! j'aurais fait les mêmes commentaires à la télévision."<br /> <br /> mais d'un autre coté, je ne suis pas journaliste...
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R
il me faisait rire ce mouldi Mbarek :<br /> '' la vengence pour tenter vraiment jeter le discrédit sur un débat été profond , pulariste et qui sera d'ailleur , toujour d'actualité , ici comme ailleur ''<br /> <br /> débat pulariste vous dites ? ? , eh bien ca se voit a l'oeil nu cette fameuse débat ,a part la langue du bois <br /> ils ont invités seulement leur camarade .<br /> <br /> finalement le citoyen tunisien n'a remaruque qu'un seul voix, celui de mouldi Mbarek .<br /> <br /> <br /> ramzi
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