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DEBATunisie
5 août 2013

Conquête de la Kasba

Je fus en vacances dans une sebkha tropicale avec ma flamante où nous avions été en déconnexion totale avec les affaires de la Sebkha Boukornienne. Que fut brutale notre arrivée en Afrique du nord transformée en quelques jours d'absence en terre de Jihad et en champ de bataille. Nous avons appris avec stupéfaction l'assassinat du député Brahmi puis le massacre de 8 soldats. Puis nous avions découvert ces luttes de clans entre Bardistes et Kasbistes. Pas assez de temps pour comprendre la logique qui sous-tend cette guerre larvée qui ne présage rien de bon. Nous nous contentâmes de ce spectacle prophétique...(voir ici

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(cliquez ici pour agrandir l'image)

Il est clair que les protagonistes de cette lutte, politiciens et démagogues de tout bord, ont pris en otage les idéaux de la révolution. Ce sont pour la plupart des anciens, rongés par leurs égos, leurs contentieux et frustrations d'une époque révolue, et qui aujourd'hui nous confisquent une révolution à laquelle ils furent étrangers. Il ne revient qu'à notre génération de reprendre en main la situation, en commençant par prier poliment tous ces vieux cons de se casser immédiatement de l'espace public!  

Commentaires
L
@Arnouba<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne connais pas ces manuels scolaires, mais en tout cas le propos n’était pas de donner aux paysans le choix entre rester paysans (sans terre) chez eux ou devenir plongeur dans une gargote de DenDen. Il s’agit d’abord de créer des pôles économiques s’inspirant des avantages comparatifs des régions (par exemple finances et services pour le grand Tunis; agroalimentaire (et non pas cultures vivrières) pour le nord et le centre-ouest; industrie pour le sahel et le centre-est; chimie et énergie pour le sud). Il s’agit ensuite de délocaliser plusieurs services vers l’intérieur afin d’être plus proche de ce qui les occupe,en premier lieu, et d’insuffler l’emploi, la consommation et finalement l’économie dans les régions. Mais je comprends bien qu’il faut pour cela revoir tout l’environnement des affaires, l’organisation territoriale, le système bancaire, etc…<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, je ne pense pas que le propos est à l’inverse des évolutions ailleurs. Je t’invite à jeter un coup d’œil sur les Pays-Bas qui sont un modèle de décentralisation. Avec un territoire qui fait le 1/5eme de la Tunisie, il y’a bien aux moins une dizaine de pôles économiques d’ordre mondial (Amsterdam pour la finance et les services; Rotterdam pour les transports et la logistique; Utrecht pour les sciences de la vie; Eindhoven pour les nouvelles technologies; le Delftland (et d’autres) pour l’agroalimentaire; le sud-est pour la chimie, etc…). Si j’ai cité la délocalisation d’agences (para)gouvernementales, c’est qu’ils l’ont fait aussi. La Poste et le service des mines ne sont ni à Amsterdam ni à La Haye, mais respectivement a Groningue et Veendam (nord/nord-est). L’équivalent de la SNCFT est à Utrecht. Le Service météorologique est à De Bilt, un village du centre. Le QG de la police «fédérale» est aussi au centre. La direction des grandes entreprises du fisc est à Rotterdam (qui n’est pas la capitale), alors que la direction des non-résidents est à Heerlen (petite ville du sud-est) et le Centre informatique à Apeldoorn (petite ville du centre). Même l’équivalent de notre UGTT n’est ni à Amsterdam ni à La Haye, mais à Utrecht.
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A
Sur une planète où 50% de la population vie dans les villes, il est difficile de s'imaginer un pays de 10m d'habitants ayant plus que 3 centres économiques; une capitale économique (souvent la capitale politique) et puis au grand max deux autres villes qui pour des raisons d'industries historiques (ou encore actives) et/ou une zone géographique (acces à un port, situation frontalière avec un voisin important ou encore resources minières) qui privilégie cette activité historique garde une masse critique pour justifier un maintien des investissements. <br /> <br /> <br /> <br /> Le plus rapidement on accepte cette réalité et le plus vite on pourra préparer à la hypercroissance de ces centres économiques. Fini le temps des livres scolaires des années 80 qui essayaient par de la propagande (du genre "je préfère être maitre sur mes terres que plutôt que plongeur à la capitale" ou encore "l'encre qui salira tes mains d'étudiants ne pourront même pas être nettoyé contrairement à la terre témoin de mon labeur") de garder les jeunes de la zone rurale de quitter le bled.<br /> <br /> <br /> <br /> Les pays les plus taxés d'Europe dépensent des sommes folles pour soutenir les zones rurales, pour peu d'effet- Obtenir une masse critique économique et intellectuelle est déjà difficile sans ajouter des sources de fragmentation artificielles et inutiles.
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B
Constatation simple et en 2 mots: <br /> <br /> la Kasbah a accouché d'une catastrophe ( Ennahdha au pouvoir) et le Bardo va achever tous les partis de l'opposition! <br /> <br /> A méditer.
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L
Voici une étude sérieuse sur la géographie électorale du scrutin du 23 octobre:<br /> <br /> <br /> <br /> http://espacepolitique.revues.org/2486
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F
@ Tahar<br /> <br /> ah oui Guy Debord!<br /> <br /> celui qui a passé sa vie à pomper les autres sans jamais citer ses sources.
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DEBATunisie
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