La cité du siècle
Je voudrai comme introduction à un article à venir, ouvrir un débat sur un
sujet qui concerne la ville de Tunis (et
l'ensemble du pays par extension) .
Il s'agit du méga projet de
Voilà, me semble-t-il, un projet urbain à caractère politique qui nous a été
présenté sous forme de slogan publicitaire illustré d'images et de maquettes.
Skylines,
verdure et eau; symboles de modernité, devaient suffire selon la stratégie de
communication à gagner l'unanimité du peuple tunisien.
Sans préjuger des retombées positives ou négatives de ce projet, il est
important de noter qu'il s'agit encore une fois d'un débat duquel nous avons
étés, d'entrée de jeu, exclus.
Ce débat, intègre de surcroît des acteurs étrangers qui sont à la fois les instigateurs
et les réalisateurs d'un projet qui concerne directement notre cadre de vie.
Nous n'avons pas été simplement évincée d’une banale discussion sur l'architecture ou l'esthétique
de Tunis. Nous avons tout juste raté l’occasion de nous prononcer collectivement
sur l’avenir de notre «Cité»(au sens latin civitas qui désigne l'Etat).
Pour conclure cette introduction, je dirai que la Cité du siècle, sous couvert
de projet urbain masque une réalité politique nouvelle dans laquelle des
acteurs étrangers (en l'occurrence des princes arabes) s'invitent à débattre de
nos affaires, sans nous.
Ce phénomène qu'on appelle aussi mondialisation, aliénant déjà pour des
sociétés démocratiques, se présente pour nous tunisiens, comme la démission
consommée de notre société civile…