Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
DEBATunisie
24 juin 2012

Nul printemps arabe, sans révolution culturelle!

Après la Tunisie, le Yémen et la Libye, L'Egypte vient aujourd'hui à son tour, d'offrir sur un plat doré, le gâteau de la révolution à un islamiste. En ce 24 Juin, le Frère musulman Mohamed Morsi vient en effet d'être déclaré vainqueur de la présidentielle par le président de la commission électorale. Il n'y a que les pro-Moubarak, pro-Ben Ali, et autres collabos des ex-dictatures, pour espérer un coup d'état militaire contre ce tsunami de barbus. Néanmoins, si l'on se doit d'accepter le résultat des urnes, il n'y a pas de quoi se réjouir...Quelque chose ne tourne pas très rond dans nos sociétés arabes pour qu'après des révolutions portées par la jeunesse, l'on retombe dans un conservatisme identitaire qui fait appel à la tradition et à l'au-delà. C'est dire l'urgence d'une révolution culturelle qui redonne à Dieu sa place naturelle (la porte) pour que l'on débatte enfin des vraies questions humaines.

Ah! Mais que dis-je. Le 21 Juin dernier, des tunisiens se sont soudainement mis à lire...L'internet fut d'un coup submergé par de la grande littérature. Des extraits de textes, des citations, des notes de bas de page ont envahi le facebook et les journaux tunisiens illustrant -encore une fois- l'avant-gardisme du peuple tunisien, qui vient d'entamer avant tous les autres arabes de la planète: sa révolution culturelle!

revolutionculturelle

La Tunisie ne cessera de nous surprendre...C'est pourquoi mes amis, ne perdons pas espoir, ce n'est que le commencement!
(voir ici

Commentaires
H
Je poste ici parce que le nouveau fil est fermé.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On parle un peu de la liberté à tort et à travers dans le Tunisie aujourd'hui , certains semblent rêver d'une Tunisie qui parle esperanto, ou il fait beau tous les jours et ou des gentils <br /> <br /> citoyens souriants, habillés en chemise hawaïenne et chapeaux mexicains vaquaient à leur petits plaisirs sans soucis , bref une actualisation exotique d'un phantasme rousseauiste.<br /> <br /> <br /> <br /> Ils oublient certaines données:<br /> <br /> <br /> <br /> 1) La liberté politique n'a de sens que le cadre du droit, sans droit c'est le règne de la terreur.<br /> <br /> <br /> <br /> 2) Toute société est structurée autour de quelques interdits ou des invariants qui dépendent de son l'histoire et de sa géographie, ces invariants forment en partie la mentalité du peuple et font que le peuple respecte ou non les institutions nationales et les lois du pays. <br /> <br /> <br /> <br /> 3) Cette affaire des caricatures (comme celle du Danemark ) ne relève pas, à mon avis, de le question de la liberté mais plutôt de celle du "vivre ensemble" , si vous estimez que la femme de votre voisin n'est pas belle , est-ce que vous pouvez lui crier au visage qu'elle est moche au nom de votre sacro-sainte liberté ? Non évidemment. Est-ce de l'hypocrisie ? Si on veut mais si on dit tout ce qu'on pense à chaque instant on aura la guerre civile permanente.<br /> <br /> <br /> <br /> 4) Le regretté Edward Saïd déplorait parfois la division des arabes, il parlait surtout de la communauté arabe au USA mais son analyse s'applique facilement à la Tunisie et le souhaits exprimés par certains commentaires dans ce site seraient des vrais cauchemars pour d'autres tunisiens.Que faire pour réconcilier les uns et les autres?<br /> <br /> <br /> <br /> 5)Sauf des rares exceptions la scène politique est le terrain des passions, du cynisme , des ambitions , des coups bats et des rêves des différents protagonistes.Le spectacle tunisien qui dure depuis plus d'un an reste, malgré tout, gentillet et nuancé , une histoire permettra de mieux le voir : Avant l'unification de al Chine par les Hans , il y a eu la période dite des royaumes combattants ou des petits états se livraient la guerre sans cesse ou la politique appairaissait toute nue. Le prince de l'un des ses états perd la guerre est est fait prisonnier avec ses deux fils par un autre prince. Il s'attendait à être exécuté mais le vainqueur le traite avec des égards et l'invite à manger à sa table avant de le conduire à la frontière de son royaume et le laisser partir.Une fois la frontière franchie il lui fait savoir que la soupe qu'il a mangé était faite avec les boyaux des ses fils.<br /> <br /> On est encore loin de cela en Tunisie.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Il y a beaucoup de remarques à faire sur les commentaires mais je ne veux pas monopoliser l'espace .<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous laisse pour un moment et vous souhaite bon courage pour les "travailleurs" et bonns vacances pour les vacanciers.
Répondre
L
Il me semble que le sentiment de Bob est partagé par beaucoup de tunisiens. Entre la foule impressionnante de beauté du 14 janvier et l'exemplarité de certains épisodes qui l'ont suivi, et la décharge d'ordures ou nous nous retrouvons aujourd'hui, il y'a de quoi s'angoisser. Et on s'engoisse encore plus quand on part d'un postulat de base. Parler d'une révolution confisquée ou d'une contre-révolution présuppose, en effet, un postulat de base: qu'une révolution ait eu lieu en premier. Or ce postulat, il me semble qu'il faut l'enterrer pour de bon comme une vue de l'esprit. <br /> <br /> <br /> <br /> Si une révolution avait eu lieu, ce pays ne serait pas dirigé aujoud'hui par un mélange toxique composé de ceux-la même qui ont présidé a sa ruine économique, mais surtout sociale et morale, et par les déchets nauséabonds qu'ils ont produit les uns comme les autres. Si une révolution avait eu lieu, les rats d'égout auraient trouvé un arbre assez nain pour ce pendre, et nous ne serions pas aujourd'hui pris en otage par une sous-classe politico-médiatique d'une médiocrité telle qu'on ne sait plus si elle doit faire peur ou pitié, si elle doit faire rire ou pleurer. Nous ne serions pas dirigé par une caste de bonobos abreuvée par des affairistes de basse-cour du type Ltaief, Jerraya, Mhiri, ben Ayed, Jilani, Nesra, Mabrouk, Chakroun et autres égoutiers qui, tout en ayant les fesses constamment occupées par plus malin qu'eux, niquent a leur tour tout ce qui leur tombe sous les pattes, et y trouvent....du plaisir. Si une révolution avait eu lieu, on n'aurait pas adjoint a ceux qui ont pillé le pays de l'intérieur, ceux qui ont volé leurs propres freres en exil a Londres et Paris, et qui sont assez perfides pour se niquer soi-même si la nature les aurait fait autrement. On ne rajouterait pas les marchands de la viande halal pour la diaspora aux maitres du trafic et de la contrebande, en espérant en faire des Steve Jobs. On n'aurait pas remplacé Jalila CAPES par un ministre qui fait refaire le Bac a son neveu; ou un ministre chargé de faciliter les fraudes fiscales, douanieres et de change des Trabelsi par un ministre lui même coupable de fraude fiscale et d'usure. Si une révolution avait eu lieu, l'opposition au bononbo en chef ne serait pas conduite par un octogénaire, ancien de la bande du gorille en chef, et l'octogénaire ne serait pas raillé par un Ben Salah presque centenaire, seule personne dans l'histoire de ce pays qui a avoir su rallier la totalité des tunisiens contre sa personne il y'a presque ....un demi siécle. <br /> <br /> <br /> <br /> Admettons donc que ce qui c'est passé dans ce pays fût une simple révolte, vite vidée de son combustible et récupérée par le systeme. C'est quand on aura admis ça qu'on aura plus de visibilité, et qu'en comprendra surtout que l'armée n'est pas la solution parce qu'elle est justement une bonne partie du probleme.<br /> <br /> <br /> <br /> Y'a-t-il une issue? Comme Bob, je n'en vois pas. Le choix reste entre quelqu'un qui vous a violé jour et nuit, mais qui vous a toujours laissé la liberté d'imaginer le scénario de votre choix dans votre tête, et quelqu'un qui vous baise parce qu'il croit que vous ne demander en réalité que ça, et qui vous scanne la tête en même temps pour vous protéger des scénarios du diable. Il y'en a qui auront fait leur choix. Moi, mon choix serait de les castrer chimiquement tout les deux.
Répondre
B
Depuis quelque temps j'ai l'impression de tourner en rond et j'ai la conviction que je suis à l'image de la majorité des tunisiens. Nous faisons tous semblant; le pays fait semblant ; les politiques font semblant ; les ouvriers, les fonctionnaires et les patrons font semblant; les intellectuels, les journalistes, les créateurs et les artistes font semblants. Tous font semblant de scruter l'horizon, un horizon qui est nulle part.<br /> <br /> Oui on n'est pas condamné à vivre sous une dictature, chère Athéna, je t'approuve totalement. Mais vois-tu, nous sortons d'une dictature et nous sommes de nouveau dans une autre, une dictature qui porte en elle les ténèbres de l'histoire, c'est la dictature théocratique. Quelle est ma liberté si je n'ai pas la liberté de conscience, la liberté de refuser la loi du nombre, la liberté d'aller où bon me semble sans être inquiété par l'insécurité, la liberté de voir et écouter les créations qui n’obéissent pas aux normes édictées par des barbares, la liberté de me réjouir de la liberté des femmes, des artistes, des journalistes, des croyants et des non croyants... <br /> <br /> Je déteste le pouvoir militaire et mon cri est une provocation, car je me sens moi-même, quotidiennement provoqué, dévasté, profondément meurtri, blessé par des événements qui écrasent l'humain, par des individus intouchables qui bénéficient d'une légitimité aussi immense que leur ignorance et leurs mensonges. Et ces individus bâtissent, jour après jour, une forteresse où trône en maître absolu le dogmatisme, l'intolérance, l'arbitraire et l'absence du bien vivre. Le temps de l'inquisition est de retour. Quelques exemples au hasard :<br /> <br /> - Le patron d'une chaîne de télévision, le responsable de la production ainsi qu'un technicien de cette chaîne, ont été condamné "pour la diffusion au public d'un film troublant l'ordre public et portant atteinte aux bonnes mœurs". Le film en question est ''Persipolis''. Un film qui n'est pas en mesure de mettre en péril l'islam et encore moins l'existence de Dieu.<br /> <br /> - Il y a trois jours (le 25 juin 2012), la cour d'appel de Monastir a prononcé la peine de sept ans et demi de prison pour un jeune qui avait publié des caricatures du prophète sur sa page Facebook. Un autre jeune de la même ville, a été aussi condamné à la même peine. Le juge a motivé la sentence par ceci: "trouble à l'ordre public, préjudice causé à des tiers à travers les réseaux publics de communication et atteinte à la morale". Les lois de Ben Ali ont la peau dure ! Le code est le même,il a changé simplement de main et de destinataire. <br /> <br /> <br /> <br /> Qui s'en émeut ? Pas grand monde, c'est une pacotille ! Ah si, seule l'Human Rights Watch, l’organisation internationale de défense des Droits de l’Homme,condamne le jugement des deux Tunisiens et défend le droit d'expression en Tunisie. La présidence de la République tunisienne, répond ceci :« Attaquer les symboles sacrés de l’Islam ne peut être considéré comme relevant de la liberté d’expression. Il s’agit d’une forme d’extrémisme, qui provoque des réactions extrêmes ...» <br /> <br /> A quand le bûcher pour les non-musulmans, les libres penseurs, les athées, les apostats... <br /> <br /> On peut citer tant d'autres exemples qui montrent que le pouvoir totalitaire est bien là et il a la dent dure. Chacun de nous peut enrichir le catalogue de l'intolérance, de la discrimination et de la violence liberticide (peintres, acteurs, cinéastes, journalistes, philosophes, intellectuels...payent le prix de leur liberté d'expression). Heureusement que Z a conservé l'anonymat, sinon on aurait été privé de ses dessins et commentaires pendant quelques années!<br /> <br /> Ma tristesse est à la mesure de l'espoir né le soir d'une journée ensoleillée du mois de Janvier 2011, une journée printanière a-t-on dit! <br /> <br /> Quel homme suffisamment charismatique, intègre, expérimenté, mesuré,un homme qui sera en mesure de galvaniser le peuple, de remettre la religion dans la sphère du privé et d'éradiquer les mouvements islamistes et divers salafistes, un homme qui aura la volonté de veiller sur nos libertés et notre dignité? Cela fait peut-être beaucoup pour un seul homme? <br /> <br /> Oui on n'est pas condamné à vivre sous une dictature, chère Athéna. Mais quand on a dit ça , on a tout dit, et après? Que fait-on maintenant? <br /> <br /> Quoi qu'il en soit, j'ai provoqué le buzz et je me manifeste comme le demande mon Ami Arnouba, pour exprimer mon antimilitarisme viscéral et vous signifier en même temps que je ne vois pas d'issue de sortie. Pour le moment.
Répondre
A
chers amis, l'actualité, riche et variée, nous empêche de garder la tête sur les épaules !<br /> <br /> <br /> <br /> c'est pourquoi nous ne devons pas oublier la charte de notre parti : l'international sebkhaoui, et les institutions que notre PIS propose pour le pays<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.debatunisie.com/archives/2011/06/15/21192360.html <br /> <br /> défendons notre parti et son programme, gardons le cap, ne cédons pas au tma5wir des uns et des autres!<br /> <br /> <br /> <br /> ennestou
Répondre
A
Après 22 ans de dictature islamique, le "printemps Arabe" arrive au Sudan. Le président menace de combattre les opposants avec de "vrais jihadistes". Funny... or not!<br /> <br /> <br /> <br /> http://allafrica.com/stories/201206261205.html
Répondre
DEBATunisie
Newsletter
661 abonnés
Archives