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DEBATunisie

13 mars 2025

Tunaïed

En ce 13 Mars 2025, la communauté des cyberactivistes commémore le 20ième Anniversaire de la disparition de Zouhair Yahyaoui, le plus emblématique des cyberactivistes tunisiens. Après deux années de prison pour atteinte à la figure de Zaba, il mourut en 2005 des suites des séquelles de son incarcération. Zouhair nous a ouvert la voie. C'était lui le créateur du célèbre site TuneZine qui était une véritable bouffée d'air frais pour ceux que la dictature étouffait. C'était lui l'auteur de cette fameuse question : "La Tunisie est-elle une République, un royaume, un zoo, ou une prison ?"

 

Que Boukornine ne lui dise pas ce qu'est devenue la Tunisie d'aujourd'hui...

 

 

PS: L'air est devenu irrespirable. Soutenez-moi malgré tout,  pour que le dessin et la satire nous aident à tenir... 


Boukornine vous le rendra !

28 février 2025

Le procès du siècle

Le 4 Mars va s'ouvrir le très attendu procès "des 40 comploteurs". Après deux longues années de détention, les prévenus vont enfin pouvoir s'expliquer devant un juge. Mais voilà, le régime de Zabaïed qui a monté cette affaire de toute pièce, craint que cette prétendue affaire de complot ne révèle le véritable complot : celui de la sainte Chléka contre ses opposants. 

 

Dossier bidon

 

Il y a deux ans déjà, les avocats des prévenus et les gens sérieux ayant examiné le dossier d'accusation avaient alerté sur son manque de crédibilité soulignant qu’il ne reposait que sur un ramassis d’allégations infondées, nourries par des rumeurs et des témoignages anonymes (voir ici).

Ainsi, et afin d'éviter que ne soit découvert le pot aux roses, tenez vous bien : le régime annonce que le procès se tiendra sans les prévenus ! Ils seront tenus à distance pour raison de sécurité. Quant aux médias, ils sont sommés de ne pas parler du procès. Circulez ! y a rien à voir…

 

 

Conclusion

 

Cessons de nous étonner ou de nous indigner. La seule action à mener contre l'abjection chlékique, c'est de faire tomber la sainte Chléka au plus vite. Plus elle durera, et plus elle nous chlékisera. Répandez le scandale autour de vous. Rameutez vos amis, vos proches. Complotez, conspirez ! Convoquez les forces occultes, les sorciers, les marabouts. Priez vos Dieux, Allah, Boukornine ou la sainte Sebkha.
 

Je vous préviens. Je vais cesser d'être flamant, c'est très doux et romantique un flamant rose. Je veux être un rat. Je veux infester la plomberie de Carthage et répandre ma meute de rats dans les sous-sols du palais. On encerclera le château et on sortira la Chléka à poil. On lui fera son procès sur le parvis de Carthage ! un vrai procès diffusé en direct où seront invités tous les médias. On lui fera sa fête à la sainte Chléka et on la condamnera à nettoyer les chiottes de tous les cafés de Tunisie. Elle qui voulait nettoyer le pays, elle sera bien servie !

 

Je serai "le seigneur des rats", et j'en profite pour vous annoncer la sortie de ma BD éponyme, le 15 Mars à Tunis et le 28 à Paris. En attendant la révolution vous pourrez la précommander sur le site de mon éditeur ici : Précommande

25 février 2025

Génocide Club

Quand j'ai commencé mon blog en 2007, je m'indignais de la possible "déportation" des flamants roses de la Sebkha en raison du mégaprojet émirati "Sama Dubaï". En 2025, un président américain propose de déporter des populations humaines pour un mégaprojet touristique à Gaza...

 

 

Ce dessin n'est plus d'actualité car c'est le 5 Février, lors d'une conférence de Presse en présence de Netanyahou, que Trump évoque l'idée de "nettoyer" Gaza et de développer le projet d'une "Riviera du Proche Orient" (voir ici).

 

Je vous recommande vivement de voir le film La Fabrique du Mensonge*, récemment sorti en salle. Ce film retrace l’histoire de Joseph Goebbels, le propagandiste d’Hitler, et résonne particulièrement avec ce qui se joue aujourd'hui à l’échelle mondiale. Car ce que nous observons par le biais de Musk, Trump, Netanyahou et l'extrême droite européenne en général, c'est bien la reconstitution d'une machine de propagande qui chauffe à blanc la masse et semble la préparer psychologiquement à la banalisation du génocide, de la déportation et de toutes ces saloperies du 20ième siècle. Le juif d'aujourd'hui, c'est le migrant du sud. Il est latino, subsaharien ou arabe. Le Palestinien est devenu l'archétype contemporain du juif d'hier. Il est le cobaye sur lequel on teste les limites de l'acceptabilité. Il est l'unité de mesure du potentiel de déshumanisation. Il est l'étalon sur lequel on calibrera les prochains massacres de masse en Europe et en Amérique. 

 

Cette saloperie commence à tellement entrer dans les esprits,  qu'en France sur le service public , à la suite de l'annonce du projet d'une Riviera au proche orient, on a osé inviter sur le plateau un expert en hôtellerie qui a évalué le potentiel touristique de la bande de Gaza. Voilà comment on transforme un génocide en tableau Excel d'opportunités.   

 

Conclusion 

 

Il me semble presque indécent de conclure sur une note positive, mais je ne peux résister au plaisir de vous annoncer que ma BD** est en cours d’impression et déjà disponible en précommande sur le site de mon principal éditeur ALIFBATA. Ce roman graphique, adapté d’une nouvelle de Gilbert Naccache, fait écho, d’une manière plus subtile, à ce que je dénonce plus haut. Depuis sa cellule de prison en 1975, Naccache a imaginé le scénario d'une autre forme de totalitarisme... Mais je ne vous en dirai pas plus...   

 

* La Fabrique du mensonge est un Film germano-slovaque réalisé par Joachim Lang. Film nécessaire et de salubrité public !
** Le Seigneur des rats est une BD dessinée et écrite par votre humble serviteur, tirée de la nouvelle de Gilbert Naccache. L'album sort sur les deux rives de la Méditerranée : en Tunisie le 15 Mars et en France le 28 Mars.

20 février 2025

Chlékisme aux abois

L'Onu s'alarme de la situation politique tunisienne. Les arrestations en cascades depuis le coup d'Etat se multiplient à une telle vitesse, que des voix s'élèvent partout dans le monde pour dénoncer la dictature de notre sainte Chléka. C'est allé tellement loin qu'un élu américain Trumpiste (qui doit être être incapable de situer la Tunisie sur une carte) a tiré la sonnette d'alarme contre le régime de Kaïs Saïed (voir ici).  

 

Les libérations récentes de la célèbre et historique opposante Sihem Ben Sedrine (voir ici) ou encore du journaliste Mohamed Boughalleb s'inscrivent peut-être dans une tentative désespérée du régime de calmer les pressions internationales. C'est une excellente nouvelle que de savoir ces personnes libres, mais nous sommes très loin de la victoire, car la dictature garde encore en otage (c'est le mot qu'il faut adopter) des centaines de prisonniers politiques.    

 

Un rapport anonyme accable le régime de Kaïs Saïed     

 

Bien que l'esclavage fut aboli en 1846 à la suite d'un décret beylical, en 2025 l'Etat tunisien est sérieusement soupçonné d'alimenter un trafic d'esclaves avec la Libye. C'est ce qui ressort d'un rapport rédigé par un groupe de chercheurs international anonyme sorti le 29 Janvier 2025. Ce rapport qu'il faut prendre avec précaution, fait état de vente de migrants subsahariens qui, après être conduits de force par les autorités tunisiennes vers la frontière libyenne, sont parqués dans des campements où s'opèrent de funestes transactions avec des intermédiaires libyens. Ce rapport se base sur des témoignages de victimes qui racontent l'horreur, l'humiliation et les violences de tout genre qu'ils ont subi. Je préfère vous laisser lire par vous-même ce rapport qui accable l'Etat tunisien, mais aussi l'Union Européenne, accusée de financer et de fermer les yeux sur ce qui est qualifié en droit international de "crimes d'Etat" (Le PDF du rapport est accessible depuis cet article de Nawaat).

 

Les observateurs tunisiens lucides savent très bien que les pressions venant de l'étranger n'ont pas beaucoup d'effet sur la dictature. Ces pressions peuvent même avoir l'effet contraire, puisqu'ils nourrissent le narratif chlékiste du prétendu complot international contre la souveraineté du peuple tunisien incarnée par la personne de la Sainte Chléka. L'espoir de voir tomber ce régime ne peut donc venir que de la pression populaire.      

 

Des pressions de l'intérieur

 

Si j'ai titré cet article "chlékisme aux abois" c'est plus en raison des remous intérieurs qu'on observe en ce moment en Tunisie :


- A Om Larayes dans le Bassin minier, foyer historique de toutes les grandes révoltes, ont lieu plusieurs manifestations suite à l'appel de la centrale syndicale. Une colère couve depuis longtemps dans la ville. Elle vient d'être ravivée suite à un tragique accident de la route. Des slogans hostiles au régime ont été scandés par les manifestants dénonçant l'incurie des services publics et les fausses promesses de la sainte Chléka (voir ici). 

- De vives protestations d'étudiants à Kairouan ont eu lieu en réaction au décès d'un de leurs camarades résidant dans un foyer universitaire et qui, suite à un malaise, n'a pas été pris en charge par l'administration (voir ici).

- A Sousse des troubles ont éclaté début février suite à la tentative d'immolation d'un jeune homme devant un commissariat de Police. Le jeune homme en question tentait désespérément de récupérer de l'argent qui lui a été confisqué par la Police l'accusant de consommation de drogue. Une quasi-émeute a pris pour cible le commissariat. Les faits rappellent les événements de 2010 à Sidi Bouzid, où l'immolation de Mohamed Bouazizi a pu déclencher la Révolution tunisienne. Le jeune homme a été hospitalisé et se trouve encore dans un état critique ( voir ici ).

- Une autre immolation a été signalée fin janvier près de la grande Synagogue de Tunis. Il s'agit peut être que d'un fait divers mais qui s'inscrit plus largement dans le climat incandescent général (voir ici)

 

A quelques semaines de Ramadan, la tension monte dans le pays. Oui il y a de bonnes raisons de se réjouir de ces tensions, car le régime ne tombera que par la pression populaire. Nous en sommes arrivés à espérer le pire pour nous débarrasser d'encore pire :  La sainte chléka. Les propagandistes et les chlékistes qui défendent Saïed ne sont qu'une poignée de délinquants cravatés et d'opportunistes très bruyants, qui risquent de payer très cher leur collaboration. Quant à Saïed lui-même, il faudra juste lui souhaiter une chute qui lui préserve un minimum de dignité humaine et surtout son intégrité physique pour qu'il puisse se présenter entier devant un juge. 

 

Conclusion

 

Mes amis, il y aussi la possibilité que dure très longtemps cette situation de pourrissement général et qu'il ne restera plus rien des acquis de l'indépendance et qu'à la suite de Saied il faille tout recommencer. 

18 février 2025

Les monstres

Après des mois d'absence, je me réveille dans un monde chlékisé. Ce que nous observions en Tunisie s'est répandu sur la terre entière. Le chlékisme a atteint la Maison Blanche inaugurant ainsi l'avènement d'un nouvel ordre mondial.

 

 

Je n'ai pas chômé depuis Octobre, j'étais juste concentré sur la réalisation de ma première BD. Je suivais de loin la montée du chlékisme avec cette frustration de ne pouvoir trouver le temps de commenter par le texte et le dessin une actualité de plus en plus tourmentée. Je ne sais pas comment rattraper le retard, mais je compte bien reprendre le train de la caricature. Alors soyez indulgents avec moi, car ma plume a été déformée par les dessins de ce roman graphique qui sortira dans les librairies tunisiennes le 15 Mars 2025. Dans cette BD, il n'est pas question d'une invasion de Chlékas, mais de l'invasion d'une autre forme de saloperie : les rats !

 

Rats

Il s'agit d'une adaptation d'une nouvelle dystopique intitulée "le Seigneur des rats" rédigée en prison il y a tout juste un demi siècle (1975) par le regretté Gilbert Naccache. En 2017 j'avais découvert par hasard cette nouvelle en lisant son recueil "Le Ciel est par-dessus le toit". J'étais suffisamment proche de "papi" (c'est ainsi qu'on l'appelait affectueusement) pour lui donner envie d'adapter sa nouvelle en bande dessiné et de l'impliquer personnellement dans cette aventure. Malheureusement il nous quittera en décembre 2020 (7 mois avant le coup d'Etat) et ne resteront de nos discussions que les deux premières planches de la BD qui attendront 2024 pour connaitre une suite heureuse et ce grâce à sa vaillante épouse Azza Ghanmi qui a pu trouver les fonds et les éditeurs : Alifbata en France, et Nirvana en Tunisie.

 

 

J'avoue que ce n'était pas facile de mener à bien une BD qui porte une telle charge symbolique. Au delà de la formidable intrigue imaginée par Gilbert Naccache, je ne pouvais m'empêcher en dessinant, de penser aux conditions dans lesquelles papi a écrit cette fiction : enfermé, reclus, isolé...en prison ! Il n'avait pourtant commis aucun crime. Il s'était juste exprimé contre le Pouvoir !

 

Cette malédiction se poursuit encore un demi siècle plus tard, où de nombreux tunisiens sont jetés arbitrairement en prison. Mais dans la Tunisie de la sainte Chléka, un simple mot de travers suffit. C'est pourquoi, cette BD est aussi un hommage à ces tunisiens victimes de l'actuelle dictature de Kaïs Saïed. J'espère que dans leurs cellules, ces citoyens pourront à leur tour imaginer des contes et des histoires fantastiques qui pourront inspirer dessinateurs, musiciens ou cinéastes.

 

Je ne sais pas si cette BD est à la hauteur de ce qu'elle représente, mais j'y ai mis mes trippes. Ce n'était pas un exercice facile. Scénariser, storyboarder, puis remettre au propre environ milles vignettes pour raconter une histoire, donner vie à des personnages, c'était très nouveau pour moi. J'ai eu des moments de doute et je suis incapable de juger objectivement la qualité de ce travail. En tout état de cause, je vous invite à être au RDV le jour de la parution le 15 Mars 2025 en Tunisie et le 28 Mars 2025 en France.

 

Des rencontres auront lieu autour de cette sortie, en Tunisie en France et ailleurs. Je vous communiquerai les dates de tous les événements sur mes réseaux sociaux.
لا بوكرنين الاّ بوكرنين، ولا سبخة الاّ السّبخة

 

28 octobre 2024

La piscine qui cache le désert

Il m'arrive rarement de me sentir obligé de reprendre un texte et un dessin. Mais à la relecture de ma publication d'hier, je me suis dit qu'il fallait tout reprendre. Après 15 jours de repos, j'ai dû me ramollir au point de me laisser séduire par cette inauguration de piscine.

 

J'ai oublié une règle toute simple : rien de bon, de beau ni de vrai ne peut être fait sous une dictature. De la même manière que la colonisation ne laisse rien de bien, la dictature salit tout ce qu'elle touche. Evidement nous pouvons apprécier le génie des ouvrages laissés par les Français ( telle que cette piscine du Belvédère construite dans les années 30 ). Evidement que nous ne pouvons pas jeter à la poubelle l'infrastructure laissée par le génie des ingénieurs Français. Mais nous savons pertinemment que le coût traumatique de la colonisation pèse plus lourd que toutes ces réalisations cumulées. 

 

La dictature c'est pareil. Même les projets les plus utiles seront toujours souillés d'une sorte de péché originel. Rappelez-vous des projets de Zaba (notamment des mégaprojets).

 

Qu'en est-il sous la dictature de Zabaïed ?

 

 

Le problème de la sainte Chléka, c'est qu'elle n'a vraiment rien à se mettre sous la dent. Ceci explique pourquoi cette simple rénovation de piscine municipale est devenue un évènement national.

 

Mais ce qui attire l'attention, c'est la capacité des gens à se montrer aussi reconnaissants envers un dictateur qui creuse leur propre tombe. Les Ta77anas, les lèchlékas, les imbéciles qui applaudissent cette "réalisation" suscitent en moi un véritable dégoût. Je n'ai jamais cru qu'ils redeviendraient encore plus nombreux que sous Ben Ali. Et pourtant Ben Ali pouvait au moins se targuer de vraies réalisations. 

 

La question qui m'habite depuis la réélection de Zabaïed, c'est comment se fait-il que notre pays puisse produire autant de Ta77anas aussi bêtes que serviles ? Je me demande des fois si ce n'est pas aussi un héritage de la colonisation. Les harkis d'hier seraient il les lèchlékas d'aujourd'hui ?

 

Nos dictatures ne sont elles pas l'héritage du rapport de domination humiliant qui justement produit des sujets serviles, bêtes incapables de se rendre compte que cette minable inauguration n'est qu'une mise en scène de leur tyran ?

 

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27 octobre 2024

Inauguration de la Piscine du Belvédère

Les Tunisiens célèbrent une des premières grandes réalisations de l'ère chlékique : la rénovation de la piscine du Belvédère. Ce vieil équipement municipal de style art déco, datant des année 30 et laissé à l'abandon, renaît de ses cendres en un temps record de 6 mois. Il vient d'être inauguré par le président le lundi 21 Octobre ( voir ici ).

 

Une telle prouesse relève carrément du miracle dans un pays où l'Etat est en panne. Il aura fallu l'implication des militaires, le financement d'une banque privée (la BIAT) et évidemment le coup de Chléka magique du président sans lequel aucun foutu carreau de faïence n'aurait pu être posé.  

 

 

 

Dans nos tristes contrées, nous sommes déjà habitués depuis Zaba, à nous résigner à un mode de gouvernance où le développement du service public dépend du coup de pousse du dictateur, seul protagoniste capable de mobiliser financements et compétences. Mais sous Zabaïed, nous en sommes à nous réjouir après 5 ans de Pouvoir, du seul et unique coup de Chléka magique destiné à un chantier aussi dérisoire qu'une piscine municipale. 

 

Conclusion

Ne soyons pas injustes avec Zabaïed, car le président compte depuis son coup d'Etat un grand nombre de réalisations. Il a pu accomplir son plan national de relogement de tous les opposants (en prison). Pour les années à venir, il fera barrage non pas contre la pénurie d'eau, mais contre toute forme de contestation. Comme pour la piscine du Belvédère, notre président inaugurera d'autres équipements publics où le port de Chléka sera obligatoire. Plusieurs mosquées remplissant ces critères sont en prévision. On pourra compter sur les médias chlékistes pour encenser ces projets futuristes sous les applaudissements de milliers d'imbéciles victimes collatérales de l'état de ruine pas seulement de nos piscines, mais surtout de nos écoles, nos collèges, nos lycées, nos universités...   

 

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9 octobre 2024

90,69%

Je suis encore incapable de commenter l'actualité. Certes nous savions que nous allions nous faire niquer par les chlékas, mais pas à 90,69%. Je ne sais pas vous, mais moi je suis désormais en guerre frontale contre le système. Je me fais livrer des munitions de crayons et feutres pour les 5 prochaines années, voire pour la présidence à vie. Cette guerre sera aussi contre les chlékas parmi les amis et la famille, et tous ces crétins qui pour diverses raisons trouvent des excuses à une dictature bête, méchante et totalitaire.
 

  

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7 octobre 2024

Je vais tout faire péter

Fini la caricature politique pour la Tunisie. Désormais je vais vous raconter ma vie privée...

 

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5 octobre 2024

J-1

Nous sommes à un jour de la vérité.


Avec de tels bandits au Pouvoir, les jeux sont faits. Zabaïed va remporter les élections. Nous avons été témoin du degré d'indignité et de déshonneur de toutes ces chlékas qui ont truqué le jeu, modifié ses règles, exclu leurs adversaires et ce pour réélire leur Sainte Chléka au Pouvoir.

 

Mais il y a un mais :


L'effort que ces minables ont déployé à fausser ces élections, révèle leur grande inquiétude et leur manque de confiance envers leur candidat. On sentait, depuis le début de la campagne électorale, une panique à bord. Le vent avait tourné depuis longtemps. Les gens ont perdu foi en Saïed.  Lui et sa clique ont pressenti le danger de se faire dégager par les urnes. Il leur était donc devenu vital d'user de tous les appareils de l'Etat, Police, Justice et Propagande, pour se protéger d'une éventuelle Bérézina. Pour eux le Pouvoir n'avait plus de finalité politique, il est leur assurance vie. Car ces gens mesurent la haine qui risque de se déchainer contre eux le jour où ils sortiront de l'arène. 

 

Dans ce spectacle sinistré que je viens de vous décrire avec beaucoup de douleur et d'amertume, j'irai voter par désespoir de cause pour le malheureux candidat Ayachi Zammel qui a écopé de 12 ans de prison. Cet inconnu du bataillon, est devenu ces derniers jours le symbole de l'absurdité du régime. Les sondages informels le donnent même gagnant.

 

Alors même si personne ne doute de la falsification des résultats que fera le régime, même si l'on sait que notre participation donnera plus de légitimité à des élections truquées, nous en sommes au point de nous accrocher au moindre grain de sable capable d'enrayer la machine. Hier encore j'étais pour le boycott. Aujourd'hui j'ai changé d'avis. Et vous ? 
    

 
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1 octobre 2024

Complot de la méduse

Une embarcation clandestine a chaviré au large de l'île de Djerba. Quinze personnes sont mortes dont deux parents et leur enfant (voir ici). La réaction de Kaïs Saïed suite à cette terrible tragédie, c'est son étonnement quant au coût de la chambre d'hôtel des victimes, la veille du naufrage...
Quand je vous dis que cet homme est devenu un monstre...


Lisez par vous-même ce communiqué de la présidence publié le lundi 30 Septembre 2024:
"Le Chef de l'Etat a également évoqué l'incident du naufrage d'un bateau survenu ce matin à environ 500 mètres des côtes de l'île de Djerba. Le Président de la République a donné ses instructions pour poursuivre les opérations de recherche et de sauvetage et découvrir les circonstances de cette douloureuse et incident à la fois étrange, car l'île de Djerba n'était pas un point de départ pour les tentatives d'immigration. Par ailleurs, un certain nombre de survivants rentrés à la plage à la nage ont déclaré qu'ils vivaient dans des appartements meublés dont le prix de location était de 1 200 dinars. par semaine" (traduit de l'arabe par google)

 

(Ce dessin date de l'époque de Ben Ali, quand déjà des milliers de jeunes mourraient en méditerranée. Ben Ali préférait occulter le sujet. Kaïs Saïed choisit la théorie du complot pour s'en laver les mains et salir la mémoire de ces victimes) 

 

 

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29 septembre 2024

Réaction de Carthage suite à l'assassinat de Nasrallah

Arafat, Bargouthi, Cheikh Yassin, Haniyeh, Sinwar ou Nasrallah restent des figures de la résistance. La question de savoir si l'on approuve ou non leurs méthodes de résistance demeure une question secondaire, car depuis 1948, la seule question qui doit faire débat dans cette affaire, c'est celle du projet colonial en Palestine et l'acharnement aveugle de la bourgeoisie occidentale à vouloir imposer par la violence cette enclave blanche (Israël) au proche orient. Tout le reste est secondaire.

 

Alors, évidement, vu sous cet angle, l'assassinat de Nasrallah par Israël ne peut être considéré que comme une tragédie dans la longue chronologie des luttes menées contre "l'empire".
 

A notre modeste échelle de citoyens issus des pays du sud, nous sommes totalement insignifiants. Nos dénonciations sont inaudibles et ne servent que de Catharsis collective alimentant les fils d'actualité des réseaux sociaux détenus par ceux-là même qui défendent Israël. Nos complaintes enrichissent Musk et Zuckerberg qui doivent rire de nos contradictions. Nous sommes acculés à attendre que les citoyens occidentaux se réveillent et prennent conscience de la tragédie pour espérer une pression sur leurs dirigeants susceptible de freiner l'extermination des Palestiniens. 

 

Car chez nous, notre parole est méprisée et réprimée. Le zèle de nos dictateurs et nos monarques à écraser nos voix est inversement proportionnelle à leur degré d'allégeance à l'empire. A croire qu'il s'agit d'un deal signé sur notre dos, pour assurer leur perpétuation au Pouvoir. Plus ils sont despotiques envers leurs populations, et plus vendus ils sont. Quelle meilleure illustration de ce que j'énonce que le sanguinaire MBS, gardien de la Kaaba. Lors de sa première rencontre avec Trump en 2017, il avait exprimé son zèle à vouloir participer à la chasse de Nasrallah. Il serait d'ailleurs complice avec Israël du récent assassinat du leader libanais. La collaboration va de la Mecque à Casa en passant par le Caire et Tunis.

 

Zabaïed agent de l'empire       

 

Cet individu est la synthèse du dictateur Arabe. Il accède au pouvoir grâce aux idéaux de la révolution. Il se présente d'abord comme un indéfectible soutien de la cause palestinienne. S'embourbant petit à petit dans la dictature la plus crasse, Zabaïed devient progressivement un agent de l'empire. Il s'allie avec les fascistes européens, devient leur gardien de frontières. Il achète des logiciels de renseignement aux Français et du matériel militaire aux Américains. Ensuite il revient sur ses promesses de criminalisation de toute normalisation avec l'Etat d'Israël en plein génocide de Gaza. Silence radio après l'assassinat en Juillet 2024 d'Ismail Haniyeh leader du Hamas (voir ici), et toujours pas de déclaration après l'assassinat de Hassan Nasrallah…

 

 

Alors chers amis !
Vos complaintes sur la Palestine ne valent rien sans une VRAIE lutte contre celui qui a pris en otage votre parole et votre honneur : Kaïs Saïed l'usurpateur ! 

 
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27 septembre 2024

Doigt d'honneur versus Chléka du déshonneur

Nous sommes à J-10 des élections.

 

La vague des doigts 

 

C'est la panique à bord du navire Chléka. La moindre petite vague agite l'ensemble du bateau. Une jeune étudiante de 20 ans, Mawadda Jmei, suite à une publication sur Facebook d'un doigt d'honneur adressé au Président, a dû passer une nuit en Prison. Cette affaire a suscité un élan de solidarité sur internet provoquant une inondation de doigts défiant la dictature (effet Streisand). L'arrestation de Mawadda vient à la suite de la garde à vue d'un professeur de français à Djerba, Mouhir Toumi, interpellé lui aussi pour des faits similaires.

 

Et ce n'est pas tout. Un citoyen du nom de Kais Nsiri est en ce moment en détention au Gorgani. Il est prof de français à l'école préparatoire Elkhadhra à Sbeitla. C'est en raison de ses publications Facebook qu'il est en prison. A ma grande surprise, je m'aperçois que 3 de mes derniers dessins figurent dans son fil d'actualité.  

 

Corruption morale intégrale 

 

On mesure encore plus la panique de la Sainte Chléka par sa précipitation à faire passer la loi visant à annuler tout recours contre les élections du 6 Octobre. La pression que font subir les chlékistes contre les rares élus hésitant à voter ce vendredi 27 Septembre la dite loi *, témoigne d'une anxiété intense au sein de la chlékerie. 

 

Comme si cela ne suffisait pas, le candidat Mondher Zenaïdi, alors qu'il a été exclu de la course aux présidentielles, est sous le coup d'une information judiciaire pour formation d'une alliance terroriste contre la sûreté de l'Etat. Voilà comment la sainte Chléka fait joujou avec la Justice pour se maintenir au Pouvoir et pour se venger de tous ceux qui osent la contester.  

 

Ce qu'on retiendra de ce sinistre épisode, c'est le degré de décomplexion du Pouvoir à assumer sa corruption morale. Kaïs Saïed nous renvoie un monumental doigt de déshonneur. 

 

Les chlékistes

 

La dictature fasciste de Zabaïed, a atteint des paliers de corruption morale, rendant complices des milliers de citoyens. Je suis personnellement hostile aux listes noires et à toute forme de lynchage même contre ceux qui en font usage sous le règne de la Sainte Chléka. Le chlékisme ayant justement pour doctrine le lynchage, le trainage dans la boue, l'ex-communication et l'appel à la haine.

 

Je me pose moi-même la question sur la Justice qu'il faudra bien appliquer un jour contre les chlékistes quand tombera le régime. Comment leur épargner le déchainement de haine lorsqu'ils ne seront plus sous la protection de la Sainte Chléka et de la police ?

 

Puis comment imaginer un avenir commun avec des personnalités publiques qui, sans être impliquées directement dans la dictature, sans avoir commis de délits concrets, ont pu témoigner d'une sorte de complaisance envers le régime ?

 

Que faire par exemple du cas de Maya Ksouri, cette égérie de la Ben Simpsonnie francophone ? Comment pouvoir supporter de revoir la gueule de ces gens dans les médias quand finira le cauchemar chlékiste ? Attention, je n'appelle pas à la censure des gens en raison de leurs opinons politiques. Je suis simplement contre la normalisation avec ceux qui sous le fascisme ont collaboré.

 

Ainsi cette dame insuffle le venin chlékiste par une sorte d'appel du pied permanent destiné à Saïed et ses partisans. Dans l'affaire des doigts d'honneur, elle n'a pas hésité à s'attaquer à ceux qui emploient ce symbole. Elle ne s'indignait pas de l'arrestation de l'étudiante Mawadda Jmei, mais du manque de bienséance et d'éthique de ceux qui usent de ce symbole en guise de solidarité. Rappelons que Maya Ksouri se prétend être une intellectuelle de gauche, éprise de valeurs humanistes et universelles. 

 

Et pour que vous mesuriez encore plus la bassesse de cette dame, elle s'attaque en particulier au doigt d'honneur de Ghofran Binous, journaliste tunisienne exilée pour ses positions affichée contre la politique migratoire raciste de l'Etat Tunisien.


Bien sûr, cette bassesse morale prend une dimension stratosphérique quand on rappelle le contexte général d'une Tunisie devenue une prison à ciel ouvert, où toute l'opposition a été anéantie, où les libertés publiques ont disparu et où la police sévit contre tout ce qui bouge. 

 

Vraiment, que faire de Ksouri et de tous ces chlékistes ?

 

Quand tombera la Sainte Chléka...

 

Je suis incapable d'imaginer comment le paysage politique pourra se reconstituer après Kaïs Saïed. Je suis certain par contre, que n'importe quel Tunisien sain d'esprit, ferait moins de mal au pays que la sainte Chléka.

 

Cependant, je rêve d'un monument au cœur de Tunis, rendant hommage à tous les courageux, les héros du quotidien qui de Ben Ali à Saïed défient la dictature...


Que leur doigt d'honneur s'élève contre le déshonneur des chlékas, des chlékeux, des chlékistes, des chlékadors, des chlékatologues, et de la sainte Chléka. Que ce doigt puisse depuis Tunis, lever symboliquement un mouvement mondial contre le chlékisme où qu'il soit !    
 

 
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Boukornine vous le rendra !

 

* Une manifestation se tient en ce moment devant le parlement malgré tout le bouclage du secteur. Cette manifestation citoyenne vise à dénoncer le bidouillage de la loi électorale à 10 jours du scrutin. En parallèle est diffusée en directe à la télévision nationale, la plénière sous la présidence du Chlékador Bouderbela. La diffusion de cette séance parlementaire exceptionnelle, offre l'occasion de mesurer en direct le degré de corruption morale de ces élus qui semblent en compétition les uns contre les autres pour montrer qui a la plus grosse Chléka. Il s'agit d'un spectacle pitoyable, dans lequel il est à noter que quelques rares élus ont tenté timidement de résister... 

24 septembre 2024

La caravânerie

Plus que 12 jours...
Si rien de décisif ne se passe d'ici là, ce sera notre chute finale. Zabaïed fera table rase de toutes les libertés et la répression sera totale.
 

-Pas de retour en arrière !

 

Et si la caricature demeure notre dernier espoir contre la dictature ?
Et si par le dessin nous changions notre destin ?

 

Pour cela, soutenez -Z-: 


Et Boukornine vous le rendra !

21 septembre 2024

Vol au-dessus d'un nid de coucou

Les Tunisiens n'avaient pas besoin d'un rapport médical ou d'un article de journal, pour se douter que ça ne tournait pas très rond dans la tête de Kaïs Saïed. Cependant, l'article de "Maghreb intelligence" (une officine de renseignements proche du Maroc) et ses prétendues révélations sur la santé mentale du président ont redonné du crédit à cette hypothèse. On y apprend que Saïed aurait séjourné chez les zinzins entre 2001 et 2002, qu'il serait atteint "d'alexithymie" et du syndrome d'Asperger (voir ici).

 

Quelque soit le diagnostic sur l'Etat psychiatrique du président, demeurera hors de portée de la médecine le phénomène qu'on observe depuis le coup d'Etat du 25 juillet 2021, à savoir la contagion de la folie de Saïed sur son entourage : sur ce blog par exemple, j'ai modestement tenté de décrire l'irrationnalité qui frappe toutes ces personnes qui sont au service de la psychose présidentielle.

 

De Bouasker, à Jrad en passant par Jaffel, tout porte à croire que ces individus partagent la vision hallucinatoire du président. Le zèle qu'ils manifestent à tordre le réel pour le rendre compatible avec l'imaginaire délirant de Saïed, montre que eux aussi sont passés de l'autre côté du miroir : Cela va de l'arrestation des opposants au nom d'un complot imaginaire, à la réécriture de l'actualité et des texte de lois. Ils ne s'en gênent guère.

 

A l'instar du chlékador Brahim Bouderbela, président du parlement, qui vient tout juste d'ordonner la soumission d'un projet de loi électoral à quelques jours des élections. Ce projet, qui sera voté en toute urgence, annulera tout recours judiciaire contre le processus électoral et ce afin d'assurer, coûte que coûte, la réélection du président (voir ici)!

 

Pour le dire autrement, Bouderbela change les règles du jeu en plein match, au vu et au su de tous, allant jusqu'à exprimer une forme de satisfaction sadique à tordre le Droit et le  bon sens. Nous ne sommes même plus dans l'arbitraire d'une dictature. Nous avons à faire à une clique de zinzins !  

 

Une contagion généralisée

 

De la folie collective vous dis-je ! Une folie contagieuse qui sort des cercles du Pouvoir et qui parvient à atteindre des milliers de concitoyens, ceux que j'appelle les chlékistes. Saïed par son discours paranoïaque réveille les psychoses de ces nombreux Tunisiens. Ils finissent par adopter sa vision hallucinatoire d'un monde habité par le mal qui sera sauvé par la Sainte Chléka. Nous avons à faire à un phénomène quasi-religieux qui relève de la psychologie des foules. Cette situation ubuesque donne l'impression que le salut national ne passera ni par le politique ni par l'économique, mais par le psychanalytique. 

 

 

L'autre hypothèse


Des gens très sérieux pensent que Saïed serait la victime d'un cercle restreint de personnes. Ces derniers profiteraient de sa vulnérabilité mentale pour s'accaparer des pleins pouvoirs. Ils seraient les inventeurs de toutes ces histoires de complots pour le tenir à l'écart de ce qui se trame vraiment. Ils lui feraient même consommer des substances pour le maintenir dans une réalité parallèle (voir ici). Un tel scénario, qui est tout aussi complotiste que le complotisme actuel de Saïed, n'est pourtant pas plus surréaliste que le surréalisme de la séquence que nous vivons. Cette hypothèse nous permet d'envisager dans le sauvetage du président, le sauvetage de tout le pays, et de prêter à notre immobilisme le caractère de non-assistance à personne et pays en danger. 

 

Conclusion

 

Nous sommes à J-15 des élections. Rien n'est encore joué. Chaque jour continue à nous apporter son lot de surprises. Le mur est face à nous. Nous fonçons droit devant, mais quelques mètres nous séparent encore de notre destination. Ces derniers mètres nous permettent encore d'espérer un dernier virage.  

 

A cet effet, demain dimanche 22 Septembre 2024, une grande manifestation est prévue à 14h sur l'avenue Habib Bourguiba. Soyons nombreux à nous y rendre !

 

 

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Boukornine vous le rendra !

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