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DEBATunisie
17 mai 2012

Le Bordel au Bardo!

constituante

Outre la crise de confiance qui s'est installée entre le gouvernement et les citoyens, s'ajoute celle qui éloigne le peuple de ses élus. Personne ne sait plus vraiment ce qui se passe dans l'assemblée constituante mise à part les Kassas-shows, les scènes de ménage et autres scandales qui buzzent ponctuellement sur facebook.
L'opacité et l'absence d'information alimentent la rumeur. On s'interroge sur le rôle de nos députés et on dénonce leur train de vie. Des bruits courent sur des salaires en devise que toucheraient certains élus (Lella Me7rzia, selon radio facebook se tape des milliers d'euros de prime). On crie au scandale à cause des 900 dinars mensuels destinés à leur hébergement (voir ici). Des facebookers parlent même d'une augmentation mensuelle de 2400 dinars votée en catimini. Bref un tableau de débauche et de corruption que nous dépeignent ces rumeurs et ces ragots. Puis surtout une impression de tourner en rond dans cet hémicycle de branleurs élus qui n'ont pas rédigé une seule ligne de notre foutue constitution.

Et pourtant, on les avait prévenu. Il aurait suffit d'un peu plus de transparence, d'une chaîne parlementaire sur internet par exemple, ou tout simplement la publication de PV pour calmer les esprits et rétablir la confiance...Heureusement que des gentils citoyens comme on les aime, font pression par le biais associatif:  www.marsad.tnwww.touensa.org ou encore OpenGov...

 

Commentaires
T
bonsoir y a bob, peut-être que je vais intervenir au sujet de m'emploi, si c'est confirmé, je vous dirais où et à quelle heure, je compte sur vous pour avoir les critiques les plus exigeantes...
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B
Le bordel n'est malheureusement pas limité au Bardo. Le bordel est partout et à tous les étages de la société. La corruption ne s'est jamais aussi bien portée et les structures du pays n'ont jamais été aussi dégradées. Les ministres et les hauts fonctionnaires n'ont jamais autant voyagé, de préférence les week-end et en famille, mais toujours avec ordre de mission pour couvrir les frais du séjour, avoir droit au salon d'honneur à l'arrivée comme au départ du pays visité (prix du passage au salon à Orly: 400à 500 euros, soient 1000 euros au total) avoir à disposition un logement luxueux et une grosse berline de l'ambassade avec chauffeur. Aucune pitié il faut dépenser sans compter. Marzouki offre des repas dans les meilleurs resto de Gammarth et il n'est pas rare que le nombre de convives dépasse la centaine. La facture est payée sur le budget de l’État et les convives sont les soldats qui sont appelés à faire triompher le CPR aux prochaines élections. Charité bien ordonnée commence par soi-même et on commence, de préférence, tout de suite. Les avantages, les passe-droit, le bakchich et les pots de vin se portent aussi bien que du temps de ZABA. Il y a juste quelques acteurs qui ont changé d’étage et on intervertit les rôles. Comme d'hab, les flics, les douaniers, les fonctionnaires arrondissent les fins des mois par des moyens illégaux... et propagent une culture du non-droit. Une économie parallèle organisée en un système pérennisé par des groupes d’intérêts fermement enracinés, a pris le pas sur l'économie rationnelle et l'état peine à trouver, sans mettre en danger un pan entier de la société, la parade à cette anomalie. N'a-t-on pas assisté depuis le début de la révolution libyenne à une fuite massive et organisée de denrées alimentaires vers ce voisin, fuite qui enrichit les criminels, fausse la concurrence, installe la pénurie et son corollaire, la flambée des prix sans précédent ? Face à l'explosion de cette économie informelle, l'état ne put rien ou, pour limiter les dégâts, il accompagna ce fléau par quelques mesurettes, et a laissé l'inflation s'installer de façon durable.<br /> <br /> L'économie parallèle représente aujourd'hui la part la plus importante de l’ensemble de l’activité économique en Tunisie, elle prive les caisses du pays d'un montant énorme de recettes fiscales, sape l'autorité de l'état et sa capacité à résoudre les disparités entre les régions et les classes sociales, maintient la population démunie dans la misère absolue et menace la démocratie. A coté de cela on assiste à l'éclosion de fortunes qui échappent à tout contrôle, violent les lois, piétinent l'autorité de l'état, affichent un esprit égoïste criminel et entretiennent la politique de la terre brûlée. <br /> <br /> Du haut de l'échelle jusqu'en bas, les tunisiens se retrouvent alors autour du seul mot d'ordre mobilisateur : ''chacun pour soi sans s’occuper des intérêts d’autrui''. Résultat, un pays qui nage dans la pagaille autant que dans la saleté la plus repoussante. Je crois qu'il n'est vraiment pas le moment d'attirer les touristes, ils seront repoussés dés la sortie de l'aéroport et le bouche à oreille achèvera (ou confirmera) l'agonie du tourisme . <br /> <br /> Ces affirmations ne sont pas des rumeurs, ce sont le fruit de mes propres constations et des déductions à partir d'informations fiables.<br /> <br /> Ces constations et ces déductions sont, certes, superposables à celles qu'on faisait sous la gouvernance de Ben Ali. Sauf qu'entre temps, ce dernier a cédé sous la pression des jeunes chômeurs et des démunis. Et maintenant ? Le chômage et la pauvreté sont en progression, l’incivilité bat son plein, la sécurité est à peine perceptible, l'économie est dans le coma, l'inflation est en plein essor et les caisses de l'état sont aussi vides que les cranes de ceux qui nous gouvernent. Comment en est-on arrivé là? Le drame est que les membres des gouvernements post-révolutionnaires n'ont pas participé à la Révolution et ne peuvent mener une politique révolutionnaire. Ils se sont englués dans des idées simplistes à mille lieues des préoccupations primordiales de la population et de la réalité de la situation du pays et , comme le constate Z, ''une crise de confiance s'est installée entre le gouvernement et les citoyens''. Il y a là tous les ingrédients nécessaires pour l’avènement d'une deuxième révolution, encore plus rouge. Pour une fois je peux être d'accord avec Marzouki (et ça me coûte)quand il disait, dans  un entretien accordé à la chaîne Al Jazeera anglophone et diffusé le 12 mai: '' «La pauvreté dans certaines régions a été à l’origine de la Révolution ... Mais il est extrêmement difficile de trouver des emplois pour plus de 800.000 personnes...Parfois, j'ai une sorte de cauchemar, en pensant que nous pouvons avoir une autre Révolution, en provenance des mêmes régions et que nous pourrions avoir des morts ou des blessés dans des manifestations.'' C'est une profession de foi et un aveu d'échec !
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T
il n'y a que les mecs orientés cul?
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