Par devant ou par derrière?
Le plus grand ennemi de ce qu'on appelle la démocratie, c'est la politique spectacle. Cette maladie qui contamine toutes les plus grandes démocraties de la planète, n'a évidement pas épargné la Tunisie. En Tartourie, nous ne pouvons même pas nous réjouir d'être vraiment passés par la case démocratie. Nous avons raté cette occasion unique de débattre sérieusement. Nous sommes directement passés au spectacle. Des acteurs tombés des archives, des urnes ou du grand capital se sont accaparés la scène. Ils entonnent des slogans et des discours et le public applaudit ou jette des tomates. Des slogans, que des slogans ! Pas la moindre ébauche d'un véritable projet de société. On ne comprend pas comment dans ce vacuum total d'idée, la foule croit voir en Nida la solution à ses problèmes...
Réjouissons-nous du moins du succès de l'alternance politique qui est à l'oeuvre en ce moment, même, si de vous à moi, nous savons très bien que la réalité nous rattrapera très vite par derrière...
La politique spectacle
Mes amis, nous manquera certainement dans tout ce bazar, l'artiste en chef de la politique spectacle, le président Marzouki. Le seul de tous nos comiques à n'avoir pas eu besoin d'agent de com ou de publicitaire pour se mettre au devant de la scène. Certes, il est facile d'être aussi exposé quand on habite le château tant convoité, mais sa carrière ne s'arrêtera pas à sa sortie de Carthage...Honte à ceux qui le honnissent, jamais un président ne nous aura fait autant marrer...
Sur l'air de la danse des canards, je vous salue depuis ma mare...