Viol en bande organisée...
Le scandale des financements de l'étranger et des infractions durant la période électorale, tel que révélé par le rapport de la cour des comptes (voir ici), mettra-t-il le feu aux poudres ? Pas si sûr... Mais la grogne populaire monte depuis longtemps déjà, et mon bec de flamant rose semble reconnaitre en ce moment, cette même odeur de révolte qui s'est dégagée il y a dix ans. A l'époque ce fut Zaba sur qui s'est cristallisé le sentiment d'injustice. Aujourd'hui c'est un autre monstre plus vicieux, le dénommé Zaballah, qui pourrait concentrer contre lui ce même ressentiment. Mais par sa perfidie et son sens de la diversion, il arrive toujours à se tirer d'affaire. Le peuple ne sait plus sur qui taper. Avec lui la corruption n'est plus centralisée, elle s'est généralisée et se diffuse sur tout le territoire. Pourtant depuis 2011, nous avons suffisamment de recul pour réaliser que derrière tous les coups foireux, se cache encore et toujours...Zaballah le "chlékeux"*.
Rassurez-vous, alors que les mafieux courent toujours, nos juges bossent d'arrache-pied pour rétablir l'image de la Justice. Ils viennent ainsi de condamner Wajdi Mahouechi ce 12 Novembre à 2 ans de prison ferme pour offense à la magistrature. Cet activiste a osé en effet, rappeler la lâcheté du procureur quand il s'agit d'arrêter les corrompus et les terroristes (voir ici). L'honneur de dame Justice est sauf. Mais pas que. Le 10 Novembre, le tribunal de première instance de Tunis a condamné à 6 mois de prison un jeune pour avoir volé deux boites de thon dans un supermarché (voir ici). Les voleurs de l'argent public et les évadés fiscaux n'ont qu'à bien se tenir, la Justice veille au grain. Il y a quelques mois, rappelez-vous, c'était une blogueuse qui a vu toute la machine judiciaire s'activer contre elle, pour un minable partage d'un verset satirique sur son compte Facebook (voir ici)...
Aidez moi à rédiger une conclusion...
* il y a toute une science à développer autour de la culture de la Chléka en Tunisie...