Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
DEBATunisie
8 juin 2025

Joyeux Aïd !

Pour la fête de l’Aïd 2025, le prix du mouton a atteint des sommets jamais égalés (voir ici). Ces tarifs astronomiques — de 800 à 2000 dinars — sont le reflet de la crise économique qui plonge des milliers de Tunisiens dans la misère. Le fiasco de la gestion économique de la sainte Chléka se confirme. Mais heureusement pour notre président, il existe en Tunisie une autre espèce de mouton : très bon marché, très bonne poire. Grâce à ce cheptel, il peut encore tenir quelque temps…

 

-Joyeux Aïd !  -Boucherie du "peuple qui veut" (slogan du président Kaïs Saïed)  -Fais les souffrir  -Le peuple te soutient  -Fonce Kaysoun !

 

Cependant, pour les observateurs de la scène tunisienne, ce troupeau de chlékeux et de chlékeuses fidèles à la sainte Chléka s’amenuise de jour en jour. Hormis les éternels opportunistes, les soutiens sincères de Saïed — même les plus naïfs — commencent à percevoir l’arnaque. Son incompétence devient flagrante, mais résiste encore à une image persistante : celle d’un homme propre, pur et incorruptible. C’est cette apparente incorruptibilité qui continue de le protéger, alors même que s’accumulent les preuves de la corruption qui gangrène son entourage proche.

 

Les nouveaux Trabelsi


Il est temps d'enquêter sur ces personnages qui gravitent autour de la sainte Chléka : le frangin du président Naoufel Saïed, la première dame Ichraf Chebil, puis surtout la sulfureuse Atika, frangine d'Ichraf. Cette dernière, en particulier, semble jouer un rôle central sur l’échiquier du Pouvoir. Elle aurait évincé les conseillers un à un, resserrant le cercle présidentiel autour des membres de la belle-famille — à la manière des Trabelsi sous Zaba. Elle aurait également obtenu que son rejeton prenne le contrôle de la nouvelle succursale de Sousse du constructeur automobile chinois Bestune. Cela n'est pas sans nous rappeler la prise de contrôle de la concession automobile Ennakl par Sakher El Materi, gendre de Ben Ali (voir ici).


Selon certaines rumeurs, notamment le témoignage de Nadia Akacha (la secrétaire déchue), Zabaïed serait secrètement épris de sa belle-sœur, au point que, si Atika veut, c’est tout le peuple qui veut…   

  

-Joyeux Aïd !

 

Quand Zabaïed cessera de passer pour le Robin des Chlékas et que sa nature profondément corrompue se révélera au grand jour, ne pensez pas, chers amis, qu’il en sera si vite fini de lui. Cette mafia au pouvoir a neutralisé toute possibilité de révolution. Elle l’a mangée, dévorée, puis digérée, rendant presque impossible l’espoir de voir resurgir le taureau magique de la révolution de 2011. La mafia de la Sainte Chléka doit sa résistance — et son existence — à trois grands piliers:

 

- La mainmise du régime militaire algérien, qui a vassalisé la Tunisie.
- Le soutien inconditionnel de l’Europe fascisante (Meloni en tête), pour qui la fonction de la Tunisie en rempart contre l’émigration africaine est vitale.
- Le ministère de l’Intérieur, véritable boîte de Pandore, qui a très mal supporté qu’on ose fouiner dans ses affaires en 2011, et qui a juré depuis de refermer à jamais toute possibilité de voir émerger une démocratie en Tunisie — quitte à vendre le pays ou à le livrer à un attardé mental et sa smala.

 

Conclusion

 

Selon les prédictions de Boukornine, le coup fatal contre la sainte Chléka viendra de là où l’on s’y attend le moins. Comme toujours, l’Histoire ne se répète jamais de la même manière, et réserve son lot de surprises... Alors tenons bon et ne cédons pas à la déprime !

 

Et pour tenir bon et multiplier les caricatures en ces temps obscurs de dictature,
faites un don ici :

Boukornine vous le rendra :

Commentaires
R
l'histoire se répète toujours jusqu'à ce qu'on arrive à en tirer la leçon
Répondre
S
Ah les deux militaires au fond sont donc algériens. Rassurez moi, la Tunisie a toujours sa propre armée ou bien le parrain Kais Saied a vendu le pays et son armée à l'Algérie? On avait une armée digne de ce nom jusqu'à récemment.
Répondre
N
Tout ce qu'il fallait cette année était une petite fatwa pour égorger les moutons de la caricature au lieu des pauvres animaux qu'on sacrifie chaque année par centaines de milliers. Allah aurait été plus content de l'offrande kaisouniste. Je propose qu'on commence à préparer une fatwa qui va dans cette direction pour l'année prochaine et les moutons seront bien gardés.
Répondre
DEBATunisie
Newsletter
652 abonnés
Archives