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DEBATunisie
16 décembre 2012

La Grève générale, péché capital!

UGTT1

UGTT2

Je n'ai encore pas compris comment l'UGTT a pu se dégonfler en si peu de temps. L'essentiel est que tout revienne dans l'ordre et que chacun reprenne son boulot (ou son chômage) dans la foi et la bonne humeur.

Qui a dit que ces grèves faisaient l'unanimité?

Le 8 Décembre dernier, A Sfax, des milliers de personnes ont fait une marche pacifique contre la tenue de la grève générale du 13. Leur manif a été organisée par l’Association du prêche et des sciences théologiques de Sfax. Outre leur dénonciation de la grève et leurs appels à assainir l'UGTT, ces personnes ont également appelé à l'application de la Charia (voir ici).
Mais, quel rapport y-a-t-il donc entre l'UGTT et la Charia? 

PECHECAPITAL

Voulez-vous encore un dessin?

Le scandale

En perpétuant le scandale, on éternise la révolution. Le Scandale avec un grand "S" ne peut être suscité que par ceux qui tiennent le pouvoir. Le Scandale n'émane donc que par le prince et la Révolution n'a de sens que contre le Prince. La succession de scandales depuis la prise de pouvoir d'Ennahdha, explique pourquoi l'élan révolutionnaire ne s'est toujours pas essoufflé en Tunisie. 
Cependant, surgissent de nulle part depuis quelques mois des voix dissonantes, qui usent de slogans révolutionnaires et de violence pour crier au scandale, non pas contre le pouvoir, mais contre les syndicats, les médias et l'opposition de manière générale. La proximité de ces groupes avec le pouvoir décrédibilise toutes leurs revendications, les faisant passer aux yeux de l'opinion avertie, pour des collabos, des sbires, des milices, des chiens aux ordre de Zaballah. Il s'agit d'honteuses organisations de prétendues protection de la révolution, qui recrachent les slogans de la révolution contre la révolution elle-même. 
Parmi ces usurpateurs figurent également des religieux. Dans leurs prêches ces derniers, combinent malicieusement la rhétorique djihadiste avec celle de la révolution. Avec ce cocktail explosif, ils concentrent leurs attaques sur l'opposition et les syndicats qu'ils accusent d'être des ignobles mécréants à la solde des mauves (voir cet article). Cette attitude complaisante envers le régime en place et qui tend à diaboliser toute forme d'opposition constitue un mauvisme. Rappelons que le mauvisme n'est pas le propre des RCDistes. Il s'agit d'un fascisme propre à l'écosystème tunisien. Fascisme qui actuellement  migre progressivement vers les nouveaux cercles du pouvoir et de leurs proches. Ce nouveau fascisme est un scandale.  

Je conclus ce paragraphe par cette vidéo on ne peut plus caricaturale, de la bouffonne en chef du zaballahisme: Raja el Haj Mansour. Mes amis, ne retenons pas le nom de ces usurpateurs, l'Histoire se chargera de les ficher!

Les blessés et les martyrs de la révolution

Parmi les scandales les plus retentissants dont se sont rendus responsables les gouvernements successifs, figure le douloureux dossier des blessés et des "martyrs" de la révolution. Demain, 17 Décembre, ils fêteront deux ans d'oubli, de rejet, et d'abandon. A part quelques associations, à part la générosité de quelques citoyens, l'Etat n'aura rien fait pour leur rendre justice. A croire que derrière leurs drames, se cache un terrible secret. Quelque chose qui fait peur au pouvoir, aux militaires et à la Justice, incapables depuis deux ans, de livrer la moindre piste sérieuse sur les assassins et leurs donneurs d'ordre. Au delà de l'aspect symbolique de l'affaire, il s'agit-là mes amis de réclamer que l'Etat fasse preuve de transparence et de rétablir un climat de confiance. Sans cela sera perpétué le scandale et s'éternisera la Révolution jusqu'à ce que Justice soit rendue.
Demain à midi un sit-in sera organisé devant l'assemblée constituante au Bardo. Venez soutenir les familles des martyrs et des blessés!
Page facebook de l'évènement
page facebook du collectif

Commentaires
T
Oui, sauf que le problème il est le fait que la pauvreté des gents ne permet la mise en place d'entreprises de services structurées et équipées et suffisamment nombreuses pour se faire une concurrence seine et raisonnée. A partir d'un certain niveau de pauvreté, soit il y a un moyen collectif qui permette de compenser ce manque tout en laissant émerger un marché libre. Soit il faut accepter que des gens meurent de faim le temps qu'ils trouvent le moyen de rejoindre le marché libre. Ce dont je te parle n'a rien à avoir avec la "collectivisation soviétique" c'est ce qui existe dans les pays modernes pour la création de nouveaux secteurs d'activité, exemple pouponnières pour les sociétés innovantes dans les universités ou les collectivités territoriales...<br /> <br /> Le libéralisme et la liberté d’entreprise c’est bien, mais à condition que l’on fixe les règles équitables pour tous et qui protègent les plus faibles, car ont n’est pas tous égaux devant le travail.
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A
Cher Tun 68, c'est justement la partie fragile de la population qui est aujourd'hui laminée par l'inflation des denrées alimentaires, ce n'est pas le chien de "capitaliste" qui vit à l'étranger et qui ne pense de toute façon qu'à sa petite gueule. <br /> <br /> <br /> <br /> L'idée même d'une économie administrée visait au 20 ème siècle le bonheur des masses, c'est devenu le cauchemar des masses car des Etats rigides, des structures hyper centralisées sont incapables de réagir et de s'adapter aux dysfonctionnements rencontrés sur le terrain. L'information qui remonte mal de la base au sommet, l'inertie de l'administration. Et les dysfonctionnements ne manquent pas dans notre pays actuellement. <br /> <br /> <br /> <br /> Les exportations sauvages sur le marché libyen sont l'élément déclencheur du déséquilibre qui cause l'inflation des produits alimentaires, mais c'est l'impossibilité d'importer librement et rapidement, de vendre librement au prix du marché, autrement dit l'excès de régulation qui aggrave cette poussée inflationniste.
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T
petits capitalistes :P<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> non je pense que c'est bien plus compliqué que ça, entre-autres problèmes il y a les abus de positions de monopole et les abus liées aux barrières à l'entrée. Et d'autres sujets trop longs à débattres.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> mais ce qui est certain, c'est que la régulation avec des passes droits et des trous dans "la raquette" ça n'aident ni le marché ni le pauvre.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais laisser faire, sans structurer l'économie, ça ne peut qu'aboutir à exclution plus importante de la partie fragile de la population.
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A
Tout à fait d'accord avec toi Arnouba sur l'impossibilité de lutter contre le parasitage et l'économie souterraine sans libéraliser les prix. Mais surtout sans libérer les petites gens comme les investisseurs de la mafia des gratteurs de papier et du backchich contre tampon. <br /> <br /> <br /> <br /> J'irais même plus loin qu'il sera difficile de transformer ce pays sans changer la mentalité d'une grande majorité de pantouflards qui à 25 ans n'ont pourtant qu'un seul rêve : aller se la couler douce en bossant dans l'administration. <br /> <br /> <br /> <br /> S'il y a bien une entreprise tunisienne que je clouerais au pilori immédiatement c'est bien Tunisair. Certes je suis un peu intéressé, je ne vis pas en Tunisie.
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T
Dans tous ce qui se passe en Tunisie, il y a un sujet qui n'apparait pas dans l'actualité, alors qu'à mon avis c'est un facture clé de ce qui se passe comme perturbations. (En le voit un peut autre des histoires de fermeture et d'ouverture des frontières avec la Lybie). Ce sujet clé c'est le marché noir et les marché //. Qui à la place de se réduire en raison de plus de transparence, ne fait que croire en raison de l'affaiblissement de l'état. Mais au delà de l'affaiblissement de l'état c'est surtout une complaisance de la société à l’égard de ce fait. Toute la société, des intégristes progressistes matérialistes, voir même à la gauche prolétarienne (chacun son argumentaire). Hors, la réussite de la lutte contre le marché noir sera l’un des principaux facteurs qui permettra la victoire de la lutte contre le sous emploi. c'est à dire le principal problème qui doit être l'objet de l'attention de tous les partis politiques.
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