Ramadan, ou la fête du capitallahisme
C'est enfin Ramadan. Alors que les jeûneurs jeûnent ! que les avaleurs de bricks s'empiffrent ! que les télés vomissent leurs pubs ! que les adorateurs d'Allah s'allahisent encore plus et que la Capitallahisme tourne à plein régime. Pas de problème, chacun est libre de ses perversions.
Mais tant que l'Etat continue à intimider ceux qui ne jouent pas le jeu, en bâchant ou en fermant les cafés au nom d'une curieuse conception du respect de la majorité *, alors mes amis, je ne sais pas ce que nous attendons depuis notre putain de Révolution pour faire tomber enfin l'un des derniers verrous de la dictature : l'Allahisme.
Soyons bien clairs : il n'y a aucune raison de "respecter" la tradition, le prophète et toutes les allaheries si la prétendue majorité ne respecte pas notre différence et qu'elle use de la police pour nous imposer sa loi. Puis surtout, lorsqu'on sait combien cette farce religieuse nommée Ramadan, constitue le mois du capitallahisme et de l'idolâtrie marchande, alors merde ! qu'est ce que nous attendons encore pour faire tomber toute la citadelle du sacré. Qu'est ce que, merde ! attendent les cinéastes, les poètes les dessinateurs pour faire la guerre symbolique à l'allahisme pour que plus personne ne vienne décider à notre place de boire ou pas une putain de Celtia dans les cafés de nos quartiers ?! **
* Une circulaire de 1981 ordonne la fermeture des cafés durant le mois de Ramadan. Le ministère de l'Intérieur justifie encore aujourd'hui l'application de la dite circulaire au nom du respect des jeûneurs et afin d'éviter les attentats. Cependant, il n'y a pas de poursuite contre les cafés ouvrant dans la "discrétion".
** La vente d'alcool est interdite durant le mois de Ramadan. La consommation d'alcool durant cette période est punie par la loi sur la base de l'article 226 du code pénal considérée comme "outrage à la pudeur".