Kaïs au service de la foule
Le viol et assassinat d'une jeune fille a suscité une grande vague d'émotion dans tout le pays. Des voix se sont élevées pour appeler à la condamnation à mort de l'auteur du crime. Une marche a même été organisée jusqu'au palais de Carthage pour demander au président l'application de la peine de mort (en moratoire depuis 1991).
Un débat entre les pro et les anti agite depuis le débat public en Tunisie. À vrai dire, les cris de la foule vengeresses l'emportent dans ce qui ne ressemble plus à un débat. Pour les partisans de la condamnation à mort, la barbarie contre les barbares serait la solution contre la barbarie. Ce sont souvent les mêmes qui croient en Allah ou en Moussi qui curieusement, (selon mes statistiques sebkhiques) hurlent à la peine capitale. Toujours ces merdeux de conservateurs qui de la Tunisie à l'Amérique de Trump nous font regretter d'être nés humains. Pas de surprise, Kaïs Saied, en fidèle serviteur de la foule écervelée vient de trancher en leur faveur (voir ici). Alors que le procès n'a même pas eu lieu, l'idiot de Carthage se prononce pour la peine de mort mettant au pilori les idéaux de la Révolution...