Notre président Kaïs Saïed déclare officiellement sa candidature pour les élections présidentielles du 6 Octobre 2024. Cette annonce est tombée le 19 Juillet lors de son déplacement dans le Sud. Tout ému, Zabaïed explique que ce n'était pas son choix, mais que le devoir sacré lui a dicté de continuer à servir la nation (voir ici) :

- Lis ! (premier verset du Coran)         -La candidature à la présidence est un devoir sacré (discours du président le 19 Juillet)

Soutenons notre président dans son épreuve, lui qui entend des voix, lui qui est visité par des esprits la nuit quand il erre dans les couloirs de Carthage. Depuis que Leila Ben Ali avait fait venir des sorciers marocains (voir ici), le château continue à héberger une équipe de Djinn et de démons qui ne cessent de manigancer contre les locataires du manoir. Sur ce blog j'avais déjà alerté sur ce phénomène paranormal à l'époque de Zaba mais aussi sous Marzouki ( voir ici ).

Mise au point

Chers amis, encore une fois je trouve la satire déplacée quand on veut prendre la mesure de la tragédie tunisienne. Ma caricature n'est même plus dans l'exagération. Nous sommes bel est bien en train de subir collectivement le délire d'un homme persuadé d'accomplir une mission divine. Ce délire est accompagné par tout un système bureaucratico-policier qui permet à Zabaïed d'entretenir ses illusions messianiques en échange de quoi le système réhabilite ses pleins pouvoirs en prenant soin de faire payer très cher ceux qui ont osé le défier durant les 10 ans de la dite "décennie noire".
 
La différence avec l'époque de Zaba est de taille : le système ne s'en cache plus. Ainsi pour ces prochaines élections, tous les opposants sérieux sont en prison. La Justice ne fait même plus semblant d'inventer des histoires ou de bloquer toute nouvelle candidature. 

Ne tournons plus en rond. Il ne s'agit plus aujourd'hui, de critiquer ou de dénoncer le système de Zabaïed. Il faut juste le faire tomber. Et dans ce projet de salubrité publique, toutes les énergies sont bonnes à prendre, mauves et barbus compris ( je n'imaginais pas un jour pouvoir le dire, mais je crois qu'un seuil vient d'être franchi ).