Gabès exposée à une double pollution
Depuis la fondation du Groupe chimique de Gabès sous Bourguiba, la région a toujours souffert de la pollution dans l’indifférence générale. L’État fermait les yeux sur le désastre écologique et sanitaire au nom du progrès et du développement économique. La révolution a permis de braquer les projecteurs sur cette région martyre, et tous les politiciens y ont défilé avec leur lot de promesses. Mais Gabès n’a eu que du vent.
Ras-le-bol
Des élèves d’un collège situé à proximité du complexe industriel sont tombés malades, provoquant la colère de la population. Mais depuis un mois déjà, l’hôpital universitaire de Gabès voit exploser le nombre de patients présentant les symptômes d’une intoxication au gaz. Au total, plus de 180 personnes ont été hospitalisées (voir ici). Le 10 octobre, la colère est montée d’un cran : des centaines de personnes sont sorties protester, appelant au démantèlement du Groupe chimique.
Mais heureusement, les habitants de Gabès pouvaient compter sur la sainte Chléka. Son Excellence ne vend pas que du vent, contrairement à ses prédécesseurs : il leur a envoyé les militaires pour mater la fronde et a chargé ses propagandistes de dépolluer Internet de tous les comploteurs et traîtres à la nation qui intoxiquent l’opinion en semant les graines de la division.
/image%2F1371150%2F20251014%2Fob_e9c38d_gabes-blog.jpg)
Pour mieux respirer en temps de dictature, soutenez la caricature en faisant un don ici :
Boukornine vous le rendra !
/image%2F1371150%2F20240805%2Fob_713fc8_tipeee4.jpg)
/image%2F1371150%2F20250622%2Fob_9c3482_pomo-bd.jpg)