Les Siliâneries de Zaballah
Rien! Rien de rien. Nos pieux élus n'ont RIEN changé au drame économique qui ruine nos compatriotes des zones sinistrées.
Redeyef d'abord (2008), Sidi Bouzid (2010) ensuite, et Siliana enfin (2012) se révoltèrent contre la pauvreté, le chômage et l'injustice.
Rien de rien. Aucune lueur d'espoir. Sauf qu'entre Sidi Bouzid et Siliana, il y a eu une Révolution (rappelez-vous) qui chassa le roi Zaba pour nous ramener par les urnes Zaballah. Biensûr, nous ne nous attendions pas non plus à un miracle économique en seulement deux ans. Mais des débats, des projets, des programmes! Merde, Quelque chose qui donne au moins l'illusion que ça bosse, que ça cogite, que ça réfléchit!
Mais rien de rien. Ils nous ont bassiné avec leurs débats identitaires, la place de l'islam dans la société, le statut de la Femme, le sacré, le péché et toutes ces bondieuseries qui ne nous ont pas fait avancé d'un iota.
Puis Vlam! voilà qu'explose une sérieuse révolte populaire dans la ville de Siliana. Zaballah s'agite dans tous les sens et qu'est ce qu'il nous sort?
Retour au front
Mes amis, excusez cette fracassante entrée. J'étais ailleurs et je débarque après une longue migration stupéfait par cette violence qui aurait fait plus de deux-cents blessés. La police fit usage d'une nouvelle arme, parait-il importée du Qatar (qui peut vérifier cette info?). Il s'agit d'une munition composée de multiples boulettes de plomb Habituellement utilisée dans les fusils de chasse. Certaines victimes auraient même perdu la vue. Zaballah vient de faire sa première grosse boulette. Presque la même qu'avait commis Ben Ali il y a deux ans en tirant sur la foule. Énorme Boulette qui risque de mettre le feu aux poudres.
Nous entrons dans le même scénario révolutionnaire de décembre 2010 pour le meilleur ou pour le pire.
(ce qui est sympa pour un caricaturiste, car il me suffit maintenant de recycler mes anciens dessins d'il y a deux ans...)
Dégage bis?
Sur ce, bon dimanche. Gardons les yeux ouverts! Le mauve est un serpent de mer.