Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
DEBATunisie
9 septembre 2017

La Sebkha vote Wiiiw !

On ne compte plus les remaniements ministériels depuis la Révolution. Un tout dernier vient d'avoir lieu tout récemment. Super Jo, nous a dévoilé ce 6 Septembre la liste complète de son nouveau gouvernement. Le casting, aux dires de certains observateurs, pue le mauve, le vieux et le recyclé (voir ici). On reconnaît la patte et le goût d'Essebsi derrière cette sélection d'équipe de choc (schnocks). Notre président, toujours aussi loyal envers sa caste et sa famille, demeure un piètre homme d'Etat capable de mettre à la tête du ministère de l'éducation, un certain Hatem Ben Salem. Pour ceux qui ont la mémoire courte, je reprends ici la piqûre de rappel de notre amie Amira Yahyaoui à propos de ce sombre personnage:

"[...] Contrairement à ce que beaucoup prétendent, la majorité de la diplomatie tunisienne a su garder ses distances avec ce régime en jouant brillamment la carte de la neutralité. Ils ont représenté la Tunisie, la patrie et non Ben Ali et sa famille. D'autres, les serviteurs volontaires, comme le décrit si bien Etienne de La Boétie, étaient atteint de lèche chronique. Ils ne l'ont pas fait par obligation, ils l'ont fait par choix. Aujourd'hui une des plus grandes pourritures, Hatem Ben Salem, a été nommée ministre de l'éducation nationale. Comme si nos enfants ne souffraient pas assez d'un système vieux, mafieux, sale. Youssef Chahed en nommant Hatem Ben Salem ministre de l'éducation nationale tue le peu d'espoir qui pouvait subsister"

Allo papa !

Suite au remaniement, le député de la circonscription d'allemagne a laissé vacant son siège parlementaire en se faisant promouvoir secrétaire d'Etat. La loi exige dans ce cas de figure, l'organisation d'élections partielles dans les 90 jours. Mais le clan du président a trouvé la parade. C'est par la voix du mauveux, Borhène Bsaies conseiller politique du parti présidentiel, que les tunisiens ont appris que le fils à Papa est candidat d'office. Hafedh Essebsi, proclamé chef du parti par papa, pourrait donc se retrouver député d'ici trois mois (voir ici). Ce personnage antipathique, symbole de l'union sacrée de l'arrivisme et du népotisme, provoque chez les tunisiens le même sentiment de mépris qu'ils avaient envers les Trabelsi.
Quant à Béji Caïd Essebsi, "bourguibisé" depuis sa promesse d'égalité successorale Homme/femme, il entend imposer son rejeton dans l'arène politique. Et ce quel qu'en soit le prix... 

Couches

Scheisse !

Heureusement que les tunisiens d'Allemagne ne se laisseront pas faire. A l'annonce de la candidature du fils à Papa, internet a déjà voté pour la candidature de Rabye Bouden (voir ici). Ce tunisien résident en Allemagne est connu pour ses vidéos Facebook surréalistes. Il s'est imposé comme le gourou de la joie de vivre, des poules, de la bonne bouffe et de la bière. Philosophe proche du courant Jalel-Brickien, Bouden est le théoricien du "Wiiiw" et agitateur politique de premier plan. Angela Merkel et Martin Schultz, eux aussi candidats aux législatives, ne se doutent pas des possibles ravages de l'Ouragan Wiiiw...
Alors amis tunisiens en Germanie, pour barrer la route à la Bajboujie et dire non au népotisme, votez sans hésiter: Wiiiw !  

BOUDEN

Commentaires
B
Il y a un autre journaleux qui exprime enfin clairement sa nostalgie pour l'époque et les sbires de Ben Ali. Il s'agit de Lotfi Laamari, grosse gueule et pois chiche dans la tête, minus donneur de leçons, convaincu de posséder la vérité et la science infuse. Il est venu aboyer sur le plateau de télé (Tounsia)pour défendre le retour au gouvernement des anciens ministres de BA, il leur attribut des qualités qu'aucun autre tunisien ne peut avoir. (voir et vomir sur Tunisia Online info du 08 septembre). Décidément les ''intellectuels'' tunisiens en vue (autoproclamés) se plaisent dans l'état de tutelle, ils sont dans l'incapacité de se servir de leur intellect sans la conduite d'un chef, dictateur et pourri de préférence!!!
Répondre
B
Et si c’était un buzz pour créer une diversion qui déchaîne les passions avant de faire passer, sans provoquer de tempête médiatique, une candidature normalement plus contestable. En politique cela s’appelle la méthode de focalisation (ou saturation) de l’attention de l’opinion, elle permet de décréter en douceur une loi ou une réforme particulièrement indésirable. Le mauveux et néanmoins morveux Borhène Bsaies est spécialiste des coups fourrés, il a été formé à la bonne école.
Répondre
DEBATunisie
Newsletter
663 abonnés
Archives