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DEBATunisie
10 juillet 2011

Les acquis de la Révolution (2)

Feriani
...C'est ainsi qu'est remercié l'un des rares policier qui a eu l'honnêteté et le courage de dénoncer la persistance du mauve au sein du ministère de l'intérieur. Son drame avait commencé le 29 mai, jour de son arrestation par les brigades anti-terroristes. On lui reproche les révélations qu'il communiqua à un journal. Depuis, ce haut fonctionnaire de la sûreté, croupit dans une cellule de la caserne militaire de l'Aouina.
Selon le témoignage de l'ex-porte-parole du ministère de l'intérieur, Samir Feriani avait d'abord envoyé une lettre au ministre de l'intérieur, Habib Essid, dans laquelle il citait les noms de hauts cadres s'étant compromis sous Ben Ali dont certains avaient joué un rôle actif dans les tueries de décembre et de Janvier. Il dénonçait également la disparition de dossiers sensibles des archives du ministère.
Face au silence (complice?) du ministre,  Feriani a cru bon alerter l'opinion par le biais du journal l'expert (Al Khabir) ce qui lui a valu cette fâcheuse mésaventure...
Mes amis, en un mot: ça mauve toujours!
voir aussi:
-page de soutien facebook de Samir Feriani
-hashtag #FreeFeriani
-site Human Rights Watch

...et pour apprécier avec moi les autres acquis de la révolution cliquez ici et ici!

Commentaires
L
Suis parfaitement d'accord avec vous sur les risques de déséquilibre social engendrés par le modele ultra-libéral. D'ailleurs je ne sais pas combien de temps les pays économiquement dominants vont tenir, maintenant qu'ils sont de plus en plus concurrencés par les emergeants. Il suffit de se rendre sur les campus de la côte ouest US et de voir le nombre désormais visiblement majoritaire des étudiants asiatiques pour mesurer la métamorphose. Le gateau restant toujours le même alors que le nombre de prétendants ne cesse d'augmenter, il me semble que les pays occidentaux ne pourrons pas faire l'économie d'une diminution générale de leur train de vie. On évitera de faire porter cet effort aux riches et aux entreprises vu les risques de délocalisation ou, autrement, de pénalisation des entreprises nationales dans un monde globalisé. On le fera donc porter aux classes moyennes et aux démunis, créant ainsi des conditions propices a de fortes tensions sociales. Celles-ci trouvent aujourd'hui une échappatoire dans le discours islamophobe et xénophobe, mais pour combien de temps encore ces populations exogenes continueront-elles a porter la croix, pour ainsi dire?<br /> <br /> Mon propos est ailleurs: je soumets que les bases du développement économique peuvent trés bien être jetées par un régime fort et bien-intentionné (les fameux autocrates propres), mais que ce développement ne peut en aucun cas être durable en l'absence d'un régime démocratique dans l'acceptation occidentale du terme. En dehors des gardes-fous de la démocratie, le systeme s'auto-immole inéluctablement.
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M
@Libre<br /> Je ne cherche pas les grands desseins. Mon point est que dans un pays démocratique (droit de vote, multipartisme, une certaine liberté de la presse, séparation des pouvoirs) dans un contexte d'oligarchies, d'influence forte de l'économique et des diktats de la finance, etc. ne garantie pas un équilibre social avec une certaine justice sociale et une redistribution de la richesse.<br /> <br /> Je constate que malheureusement, c'est le schéma actuel dans le monde, les pays les plus développés s'en sortent encore car ils ont des États forts, modernes et des économies basés sur des produits à très haute valeur ajoutée, donc peu de concurence etc. (mais jusqu'à quand et à quel prix), les pays nouvellement démocratisés (amérique latine, asie, europe de l'est) sont en ébullition, les conflits sociaux sont très forts, et certains pays sont en mode implosion chronique...<br /> <br /> Je ne prétends pas détenir la solution pour la tunisie, je pense néanmoins qu'il faut garder ces éléments en tête et accepter que la démocratie n'apporteront pas forcément des réponses adéquates à ceux qui sont à l'origine de la dégringolade du régime du salaud.
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L
Bienvenu au débat.<br /> Ça serait grandiose que la Tsie ouvre la voix au monde. Cependant, par nature, je me méfie des grands desseins. Pas par manque d'ambition mais parce que, la nature humaine étant ce qu'elle est, ce sont trop souvent les grands desseins qui ont engendré les plus grands malheurs. <br /> Alors peut etre devrions nous nous trouver une petite place sous le soleil dans l'architecture économique existante, qui n'est ni juste ni particulierement respectueuse de l'homme et de l'environnement, mais qui est prévalante. Et nous donner une démocratie des plus banales pour que les dérives soient signalées a temps.
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M
bonjour,<br /> j'aime bien la qualité du débat et du respect qui y régne, ca me pousse à ajouter ma pierre à l'édifice.<br /> <br /> Concernant Singapore c'est clair que c'est une sorte de mystère, pour y avoir été récemment, il est clair qu'on est très loin d'une démocratie, et pour la première fois depuis que Lee Kuan Yew et sa caste sont au pouvoir, ils ont perdus des sièges en faveur de la vrai opposition dans des quartiers qui ont traditionnellement contesté le pouvoir, nous sommes en plein: Make live and let die. Ca vous rappelle qq chose?<br /> C'est clair que le développement à Singapore est une réalité, cependant si on ne travaille pas, on survit difficilement, l'état providence à l'occidentale n'y existe pas, si la mondialisation ralentit ou s'arrete, ca sera dur pour Singapore d'autant plus qu'il y a bcp d'immigrants d'autres pays asiatiques qui travaillent dur, mais contre des salaires bas, etc. On connait l'histoire.<br /> <br /> Pour la Tunisie, une des causes de la 'révolution' est le manque de justice sociale, en fait on sait maintenant très bien que meme si la Tunisie devienne une économie performante (et les chiffres des dernières années le prouvent), ca ne grantira la justice sociale. Dans le contexte de mondialisation d'aujourd'hui, l'accent est plus mis sur l'enrechissement des entreprises en faveur de certains individus, ceux qui ne profitent pas de la croissance, et bien tant pis pour eux.<br /> En fait, si les économies européennes sont perforantes ET jouissent d'un état social très développé. Si on s'y penche bien, le fondement de ces États se sont fait avant la première guerre mondiale quand les patrons, les syndicats, l'État, les partis politiques, etc se mettaient d'accord sur le libre échange contre les garanties sociales pour les travailleurs, c'était un pacte. Qui aurait pu imaginer que les socialites étaient pour le libre échange à cette période, pourtant c'était une réalité.<br /> <br /> Aujourd'hui le contexte a bcp changé, la mondialisation semble créer bcp de problèmes et de tensions, surtout quand il s'agit de redistribution, etc. Pour un pays comme la Tunisie, il est utile de décidier des priorités: si on veut la justice sociale, on sera obligé de faire un peu de mondialisation, mais il faudrait dans ce cas redéfinir la notion de progrès, car ca coute cher tout ca et la compétition est féroce. Un choix de société s'impose: si on laisse une minorité s'enrichir, si on laisse la société de consommation établir ses tentacules, etc. on aura un nouveau 14 janvier peut-etre plus violent, etc.<br /> <br /> Mon point est que les théories de développement et de démocratisation devraient finalement prendre en compte l'etre humain dans toute sa complexité, qui est carecterisé de nos jours par le rapport ambivalent entre traditions et modernité, la résitance à l'individualisme, les différentes résistances face au pouvoir, le rapport à la nature, etc.<br /> <br /> J'accepte d'etre taxé par idéaliste sur ce que je vais dire: j'ai lu qq part, et j'ai discuté avec certains personnes qui m'ont dit: et si la métamorphose de la modernité aurait commencé en Tunisie.
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L
@Amilcar<br /> Ça ne me surprendrai pas mais j'exige une fatwa de Qaradaoui contresignée par son épouse algérienne de 40 ans sa cadette. Si je dois partir, je veux le faire par la grande porte. <br /> Ce qui me frappe est que cette mode d'excommunication pour tatbii3 et suppots d'Israel en Tsie est souvent prononcée par des gens financés par, et a la botte des grands résistants et ennemis d'Israel que voici:<br /> http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Jeudi-12-mai-2011.html (avec en prime la possible vente de gaz en lieu de l'Egypte, histoire de financer qques stades climatisées en plus).<br /> http://wn.com/Israeli_Foreign_Minister_Tzipi_Livn_meeting_The_Emir_Of_Qatar_Hamad_bin_Khalifa_al-Thani<br /> Et je ne parle meme pas de leurs autres mentors wahhabistes schizophrenes, corrompus jusqu'a la moelle, pervers morbides, agents actifs des neo-cons américains et cimétiere des tyrans.<br /> L'excommunication sera biensur prononcée en direct sur le média révolutionnaire Al jazeerah, dont le QG est a qques encablures a vol d'oiseau de la plus grande base militaire US en dehors des US: http://www.dailymotion.com/video/xhsinw_la-base-militaire-americaine-au-qatar-al-aydid_news (le Pink Floyd est en bonus)<br /> <br /> Plus sérieusement, cette problématique de démocratie et développement est un vaste débat mais je pense avoir fait ma réligion. Oui, on peut assurer les fondements d'un développement économique a partir d'un Etat "fort" et "bien-intentionné". D'ailleurs, je crois que la était l'intention de Bourguiba. Le probleme est que a un moment charniere, la transition démocratique (dans son acceptation occidentale) doit suivre sinon l'édifice tombe a l'eau. A part Singapour, les pays que tu mentionnes ont été dans ce cas. Attends de voir le grand chambardement en Chine quand ce moment charniere s'annoncera dans 10-15 ans. Singapour est un cas a part qui m'intrigue bcp. Les Lee sont notoirement corrompus et pratiquent un népotisme ZABAsoft. Le pere Kuan (et sa femme et ses freres) a été impliqué dans divers scandales. Lee Hsieng, apres avoir été général de corps d'armée a 32 ans et vice-PM et patron de la banque centrale pendant une quinzaine d’années, a finalement succédé a son pere comme PM, avec le pere comme “ministre senior”. Sa femme est la CEO de Temasek, la tire-lire du pays (quand vous prenez Singapore Airlines, vous prenez ses avions) et l'un des plus grands fonds souverains au monde. Son prédecesseur comme PM (et succésseur du pere) l'a remplacé a la banque centrale. Et pourtant, le pays "tient" toujours. D’ailleurs, il est le seul sorti paradoxalement renforcé de la campagne OCDE contre les paradis fiscaux. Comment? Pourquoi? je ne saurai te dire. Peut etre la taille d'une Cité-Etat?
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DEBATunisie
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