Dame Tunisie entre Zaba et Zaballah...
Dame Tunisie semble de plus en plus dégoûtée de son heureux élu du 23 octobre 2011. Après leur mariage applaudi par la planète toute entière, le désenchantement fut plus rapide que prévu. Son mari Zaballah s'est avéré impuissant et totalement incompétent dans les affaires conjugales. En plus la situation économique de leur couple s'est rapidement dégradée. Mais le drame de dame Tunisie c'est surtout le climat de terreur qu'a instauré son époux dans le foyer. Le sang a coulé et la maison n'est plus sûre...
La Tunisie n'aime plus Zaballah et la rupture de leur contrat semble imminente malgré ses chantages et ses menaces larvées...
Alors que les négociations sont en cour, dame Tunisie est hantée par le fantôme de son ex-mari qui semble vouloir déjà reconquérir le terrain...
Le fantôme de Zaba
En effet, les dernières tueries qui ont eu pour cible des agents de la garde nationale ont eu pour effet de liguer une grande partie de la police contre le gouvernement accusé de laxisme et de complicité envers les terroristes. Les trois présidents ont été même chahutés par les forces de l'ordre lors de la cérémonie des funérailles. La police jusqu'à là conspuée par la population, est devenue soudain, aux yeux de nombreux anti-zaballah (surtout ben-simpsoniens), une police patriote et républicaine. Mes amis, pleurons tous les morts de la planète et ne salissons la mémoire de personne...et police et salafistes compris. Mais prenons garde à ce que l'affect ne nous aveugle. Ne nous méprenons pas lorsque le syndicat de police profite de ce malheureux drame et de la vague de sympathie pour imposer un ultimatum à l'égyptienne au gouvernement ou lorsque ce même syndicat (SNFSI) ose carrément réclamer la libération des poulets jugés après la révolution. Ces revendications scandaleuses ne semblent pas affecter l'opinion prête à en découdre avec Zaballah au prix de la restauration de la bonne vielle recette sécuritaire de l'ère Zaba. Pour nombre de nos compatriotes, la solution au fascisme est le fascisme. C'est Zaba ou Zaballah. Nous y revoilà! (voir ici)
Un peu de douceur...
Dans ce monde de brutes, il est bon de changer d'air et d'aller au cinéma. Allez voir le documentaire "Wled Ammar" qui sort en salle le 2 Novembre prochain (voir la BO). C'est un film de Nasredine Ben Maati qui retrace le parcours des "cyberactivistes". Evidemment si j'en parle c'est parce que l'auteur du doc a estimé bon de me faire causer quelques minutes. Et puis j'ai aussi réalisé l'affiche du film...
Pour la sortie de "Wled Ammar" une exposition de mes dessins a été inaugurée aujourd'hui au café culturel "Caf'art" à Carthage (voir ici). Tout ça est très réjouissant et flatteur. C'est comme si l'on entrait dans l'Histoire. Mais qu'en est-il sérieusement des cyberactivistes aujourd'hui ? Que retiendra-t-on de leurs parcours après deux ans de déconfiture totale?
Une chose est sûre, Zabatistes et Zaballahistes sont d'accord sur leur compte: les cyberactivistes sont des agents de la CIA!
_Z_ aux States
Et pour continuer dans l'auto-congratulation et l'égo, j'informe le public que la CIA organise ma conférence à Harvard dans les jours qui viennent (voir ici). Si si. Ce n'est pas une blague! Même que j'irai casser du sucre sur le dos de Zaba, Zaballah et Zobama...
Sur ce, bonne semaine et prions Boukornine et la Sebkha pour une Tunisie joyeuse pour tous, pacifique et apaisée...Amen!