Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
DEBATunisie
9 juin 2014

Chaambiwood

En dehors des villes, il y a les sebkhas, les montagnes, les forêts, les collines et les champs. Ils s'y passent souvent des choses bien étranges. Ainsi, un feu d'origine inconnue vient de ravager des dizaines d'hectares du Parc Nahli...Plusieurs foyers ont été constatés ce qui confère à l'incendie un caractère énigmatique et mystérieux...     

NAHLI

(Lire ceci)
Mais c'est le mont Chaambi qui alimente la plus grande part de mystère et de fantasme. Cela fait déjà une année que cette montagne est entrée dans la mythologie post-révolutionnaire comme symbole de la terreur et de la barbarie. Des militaires pris en embuscade y furent égorgés l'été dernier. C'était le 29 Juillet. Un traumatisme frappa alors le pays. Depuis, se succédèrent les attentats par-ci et par-là. Des attentats orchestrés par des terroristes venant du Chaambi. D'ailleurs tous les méchants habiteront le Chaambi. Même que l'assassin de Belaid y louera une grotte. Mais on ne saura toujours pas ce qui se mijote dans ces contrées reculées depuis que les miliaires ont bouclé la zone. Toutes les hypothèses restent donc ouvertes...  

chaambiwood

Toute cette nature sauvage offre un terrain fertile à l'imagination et à la théorie du complot -au choix- et ce pour le grand bonheur des caricaturistes et des conspirationnistes... 

Commentaires
L
LES AMIBES EN 69 (MISE A JOUR)<br /> <br /> <br /> <br /> 15eme round et un silence qui commence à inquiéter. Pas le moindre cri, pas le moindre gémissement, même pas le bruit sourd d’un piston bien huilé. Qu’une cacophonie de conversations croisées et sans rapport.<br /> <br /> <br /> <br /> Je m’approche du trou de la serrure et y fixe l’œil. Banana et la Pieuvre sont toujours alignés en 69. La Pieuvre, avec un portable au bout des 7 bras, est en 7 communications simultanées avec les chefs des Services, alors que le 8eme bras opère un va et vient incessant avec un plantain de la taille d’une batte de baseball. <br /> <br /> Banana aussi. Une main s’activant frénétiquement avec un plantain pareil, et un portable dans l’autre main. La conversation de Banana est un peu parasitée par les communications simultanées de la Pieuvre, mais j’en capte l’essentiel. A l’autre bout du (sans)fil, sans doute un gros bonnet des douanes. J’entends Banana lui demander depuis quand les chefs de gouvernement décidaient dans ce bled. Je l’entends rajouter que, visite de premier ministre ou pas, les containers doivent être libérés dans l’heure par les canaux habituels. Que le stock de bananes existant a été affecté à d’autres usages et que le marché est quasiment en rupture. Qu’il en va de la survie du pays. Qu’il ne voudra certainement pas d’une nouvelle rébellion qui remettrait encore une fois en cause ses pouvoirs, son statut et les privilèges qui vont avec. Et que si ni cela, ni l’argent déjà reçu ne lui suffisaient pas, peut être que le spectre d’une réaffectation en tant que garde de nuit du poste frontalier des douanes de Chbika l’aiderai a mieux réfléchir. <br /> <br /> <br /> <br /> Mon œil scanne la chambre pour conclure que Banana disait vrai. Oui, le marché doit être en rupture de stock. Partout, autour du Matelas, des tas de bananes reluisantes jonchent le sol. C’est clair, tout le stock de bananes dessert et de Cavendish y est passé. Ce qui explique le recours aux plantains. Et mon inquiétude en redoubla. <br /> <br /> <br /> <br /> Merde, comment vais-je expliquer cela à Bob?? Quand je lui avais parlé de mon plan d’organiser ce duel avec des armes peu classiques, il m’avait pourtant averti. Des bananes? Pour des chemins mille fois balisés??!! C’est à la foreuse géante du tunnel sous la manche qu’il te faudra songer!! Avant de rajouter qu’il était temps que je perde un peu de mon innocence. Et maintenant, il va me prendre pour l’insondable con et l’irrécupérable imbécile qu’il hésitait à prononcer. Mais c’est là que je vis la lumière.<br /> <br /> <br /> <br /> Eh bien, je lui raconterai que c’est de leur faute, que mon plan et mes instructions expresses étaient d’utiliser des grappes entières de bananes et en aucun cas des bananes individuelles. Je vous vois penser que c’est de la triche et vous vous trompez lourdement. C’est tout simplement une expression du génie tunisien. Comment pensez-vous que je suis arrivé à décrocher mon bac sinon??!!
Répondre
A
Libre enfin, les vallées arides qui t'ont vu grandir méritent une route bordée de bananiers en ton honneur.
Répondre
F
Bravo et bravissimo à Z et à Libre enfin!<br /> <br /> excellentissime et marrant!!!
Répondre
L
O TEMPS SUSPENDS TON VOL (SUR CE NID DE COUCOU)<br /> <br /> <br /> <br /> L’émission «Uniquement pour ceux qui osent » de Samir El Wafi (voir supra pour le personnage) accueille Toc Toc, et le présentateur se déplace au palais de Carthage pour ce qui évoluera, au fil des quelques 2 heures, d’une session de blanchiment banal, à un massage thaïlandais à l’huile d’argan. Normal me diriez-vous, vous n’êtes pas Al Jazeera pour que le président de la République tunisienne se déplace en personne jusqu’à vos plateaux. Mais là n’était pas mon propos. Je voulais d’ailleurs vous dire combien je suis heureux que ce soit le présentateur-masseur qui s’est déplacé et non pas l’inverse. <br /> <br /> <br /> <br /> L’émission m’aura confirmé dans ce que je savais déjà de cette plus grosse déception de la Tunisie post-révolutionnaire. <br /> <br /> Je le savais colérique, déséquilibré, hargneux, hypocrite et imbu de sa personne jusqu’à l’atrophie, et je l’ai retrouvé ainsi. Je le savais superficiel, de la race de ces semi-intellectuels qui se prennent pour des penseurs et sont en vérité plus dangereux que les simples ignorants, et je l’ai retrouvé ainsi. Non, le seul apport de l’émission aura été pour moi son décor.<br /> <br /> <br /> <br /> Filmée dans un salon du palais de Carthage, Wafi s’installe pour ses besoins comme un pacha au centre du décor rococo hérité de Laila, avec à sa droite une pendule dorée à quatre faces qui a du couter la peau de nos fesses. Sauf qu’elle est figée dans le temps. Des deux faces visibles, l’une affiche 2:45 et l’autre 11:20. Tout au long de l’émission. <br /> <br /> <br /> <br /> Au-delà de l’image de déliquescence et d’insondable incompétence que la pendule figée nous renvoie, j’ai trouvé qu’elle renvoyait également une fidèle image de Toc Toc. Schizophrène, figé et inutile.
Répondre
L
LES AMIBES EN 69<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La guerre des amibes n’aura pas lieu!! Enfin, si mais avec des armes nettement moins classiques. Je vous en dirai plus, mais permettez-moi tout d’abord de vous présenter le casting sans m’attarder sur les seconds couteaux.<br /> <br /> <br /> <br /> Cherif is the name, call me Cherif. <br /> <br /> <br /> <br /> Le premier protagoniste de l’affaire s’appelle donc ainsi, ce qui, pour la gouverne de ces mêmes gaouri, se traduit par l’Honorable. Pas moins. Je vous ai dit plus haut que nous avons la tradition, dans ce putain de Moristan, d’appeler les choses par leurs noms. Jugez-en. Ancien agent de la police politique, soit le sous-sol de l’édifice sécuritaire de ZABA, il s’en fit virer pour malversations, ce qui, connaissant les mœurs de ZABA, laisse pontois. Recyclé ensuite comme avocat et poursuivi encore une fois pour malversations et arnaque de ses clients, il fut temporairement radié du tableau de l’ordre. Sauf que l’arnaque ne l’occupait pas à plein temps. Alors, pour meubler ses heures creuses, il fait le 007 pour le compte de Panda et d’Ennahdha, celle-là même qu’il pourchassait en tant qu’agent de la police politique de ZABA. Et nous avons la chance qu’il s’appelle Cherif. Imaginez ce dont il aurait été capable s’il portait un prénom moins prescient!! <br /> <br /> <br /> <br /> 2eme protagoniste, Chafik Jarraya, soit M. Chafik Matelas en tunisien. Plus connu encore, mais est-ce une promotion, comme Chafik Banana, non-pas parce qu’il aurait fondé la United Fruit Company, mais parce que, d’un petit marchand de fruits et légumes quasiment analphabète, il est devenu le maitre incontesté de la banane en Tunisie. Maintenant, le statut d’incontesté, il ne le devait pas tant à ses affaires avec le régime de Kadhafi, qu’à son rôle d’homme de paille des Trabelsi, fratrie de Laila Trabelsi épouse ZABA, et maitres –vraiment incontestés eux- des ports et douanes du pays. <br /> <br /> Son trajet post-révolutionnaire ne sera jamais en ligne droite mais, est-ce une surprise, en banane. Il fera de lui un intellectuel, comme il aime se présenter, proche du libyen Belhaj, ancien condisciple de Ben Laden, un financier d’Ennahdha et des moines-soldats du CPR, pour lesquels il a enrôlé un ancien patron de la presse de caniveaux de ZABA et, dit-on, de l’inénarrable Wafi, tout en clamant son admiration sans bornes pour Hamma Hammami, dernier des MohiCom. <br /> <br /> Maintenant, malgré tout ce qu’on raconte à son sujet, notre banana a de la pudeur. Ainsi, il ne s’est jamais posé en géniteur ou protecteur de la révolution. Tout juste en protecteur des sfaxia contre l’ogre sahélien qui a trusté le champ politique et l’économie du pays. Posture que je lui ai pardonnée depuis longtemps, sachant qu’il ne l’a pas prise pour raviver mes blessures. Car, putain, si un sfaxien se sent exclu, alors que devrais-je clamer du fond des vallées desséchées de mon 08??<br /> <br /> <br /> <br /> Le 3eme personnage, personne ne l’attendait dans cette chakchouka. Dernier chef de la police politique de ZABA, limogé par Rajhi lors de son éphémère passage au MI entre deux cuites, il avait tout intérêt à glisser derrière un papier peint et se faire surtout oublier. Moi-même, je le pensais assez courageux pour se pendre d’un bonzaï à sa hauteur. Et j’ai donc était assez surpris de l’apprendre non seulement alive and kicking, mais de le voir faire irruption, sans invitation, sur la scène. Et j’avais bien entendu tort. C’est que si Cherif Jebali a un prénom qui plaide pour lui, Sami JaWa7dou, soit M. Sami «qui est venu tout seul», en traduction littérale du tunisien, a pour cela un nom de famille.<br /> <br /> <br /> <br /> 4eme personnage, enfin, la pieuvre. Non, il ne s’agit pas de son nom. Comme je vous l’ai dit, nous tenons absolument à appeler les choses par leurs noms, et celui-ci s’appelle donc Kamel Ltaief, soit Kamel Le Doux. Profession: marieur. Enfin, divorceur aussi, à l’occasion, et version masculine de 7aarza dans le sens féminin du terme, s’il en existait. Disons donc arrangeur multitaskeur. <br /> <br /> Pour qui et pourquoi, reste un mystère, et je ne pardonnerai jamais à Julian Assange d’être sorti trop tôt du bois avec son Wikileaks. Le con aurait attendu encore 4 ans, et j’aurai su si notre Doux roulait uniquement pour les américains, ou si, pour diversifier les risques, il le fait également pour les français, italiens et espagnols. Car pourquoi pas? Si Enver Hoxha a fait suicider son premier ministre Shehu pour déviation idéologique (comme l’Albanie n’avait pas de routes, il ne pouvait décemment l’accuser d’un autre type de déviation) et espionnage au profit des américains, des soviétiques, des chinois et des yougoslaves, alors pourquoi les nôtres en seraient-ils incapables?? <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin. Le Doux, fils de Hammam Sousse comme ZABA et porteur de l’étendard sahélien, n’a jamais exercé une fonction administrative ou politique tout en étant, pour paraphraser notre Mufti, l’ombre de ZABA sur terre. Parfois sur les mers et en sous-sol aussi. Son talent de marieur, il l’a exercé avec brio en scellant l’union de ZABA à dame Tunisie pour 23 ans. Et son talent de divorceur, il s’y est essayé en exigeant de ZABA de se séparer de Laila, qui ne passait pas dans son casting. La haine de Laila lui vaudra une mise à l’écart ponctuée des tracasseries habituelles, quoique en version soft eu égard aux trois ou quatre cercles de protection dont il jouit. ZABA ira finalement chercher, en vain, sa rédemption auprès de lui un jour avant le départ, et nous le retrouverons au lendemain de la révolution en accoucheur des gouvernements qui se sont succédés jusqu’aux élections pour la Constituante.<br /> <br /> <br /> <br /> C’est cet homme que les trois premiers protagonistes cherchaient à abattre dans le cadre d’une coalition qui regroupait, dans un enchevêtrement à donner le tournis, voyous-voyous, flics voyous, avocats voyous, affairistes voyous, juges vendus, nahdaouis et CPRistes. Enfin, tout l’intellect du pays réuni. Et tout ce que cet intellect réuni a pu confectionner comme scenario d’accusation aurait pu sans peine sortir de la cervelle de chevrette de Panda, permettant ainsi d’épargner le reste de ce génie collectif et le consacrer surtout à l’avancement de l’Humanité. <br /> <br /> Je vous épargne les détails du scenario que j’avais commenté en son temps sur ce blog sous le titre de complot SMS contre une révolution Facebook, ne serait-ce que parce que toute l’histoire s’est dégonflée et que les deux amibes en chef on trouvé un meilleur procédé pour s’expliquer. Aux dernières nouvelles, la Pieuvre et Banana sont alignés en 69 sur un Matelat avec les bananes invendues en ordre de bataille, et c’est à qui criera aaiiiiiie en premier. Quant à nous, retrouvons le parrain en chef.<br /> <br /> <br /> <br /> Que dire qui ne l’a pas déjà été à son sujet? Résumons donc le tout: quand le chef de votre police politique est incapable d’imaginer un scenario ne serait-ce que très légèrement moins ridicule, c’est que vous n’aurez jamais été qu’un grand, méga, hyper LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOSER.
Répondre
DEBATunisie
Newsletter
653 abonnés
Archives