Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
DEBATunisie
27 novembre 2014

Géographie électorale

Reconnaissons à la révolution et aux dernières élections le mérite d'avoir su nous éclairer sur la complexité du pays. Rappelez-vous mes amis, des comédies électorales de l'ère Zaba, quand la Tunisie était un monolithe et que le peuple votait à 99,9% pour Ben Ali. La Tunisie était alors une ombre inquiétante et hermétique. Aujourd'hui malgré l'aspect "politique spectacle" de la Présidentielle 2014 et la lutte des égos qui la caractérise, réjouissons-nous au moins du fait que les résultats des urnes nous dessinent une nouvelle cartographie du pays telle que le démontre cet article du huffington post ...

cartelectorale

Le spectacle continue pour le deuxième tour. Le choix du président ne réconciliera pas pour autant le pays. Notons que le refus de Bajbouj de débattre avec le Tartour est une lâcheté, une honte, une preuve de plus qu'une certaine Tunisie condescendante incarnée par ce personnage, s'obstine à snober et à mépriser une autre Tunisie qui a eu le malheur de se faire représenter par Marzouki...   

Commentaires
L
POUR QUELQUES DAURADES DE PLUS<br /> <br /> <br /> <br /> On peut penser ce qu’on veut de Sebsi mais ses propos sur le vote pour Marzouki traduisent la stricte vérité. Ceux qui ont porté ce nain à la seconde place ont un nom: Ennahda et ses avatars CPR, LPR, Tayar, salafistes et consorts. Que Toc Toc vienne ensuite nous dire qu’il est le représentant du camp démocrate ne change rien aux faits. Il représente tout sauf le camp démocrate. Qu’il nous ressort le clivage 7 novembre – 18 octobre non plus. D’abord parce que son ego malade l’a empêché de participer au 18 octobre faute de ne pas en être le chef. Ensuite parce qu’il a trahi toutes les forces progressistes et démocrates qui, elles, représentaient le 18 octobre. Enfin parce que le positionnement des camps n’est pas aussi net qu’il ne veuille nous faire croire. Des souillures, Nida en compte sans doute dans ses rangs et parmi ses élus, comme il compte aussi des gens de grande valeur et des militants pour la liberté qui n’ont aucune leçon a attendre de Toc Toc, ses Badi, ses Daimi, ses Panda, ses Mansar, ses ben Hmidane, ses Maater et les voyous et amibes qui tournent autour d’eux. Le CPR par contre est en soi une souillure. Pas un seul nom connu qui ne traine pas de casseroles. Prenez tous ceux que je viens de nommer plus haut, nettoyez-les au karcher, et après nettoyage un homme comme 3am Ali Ben Salem restera mille fois plus honorable qu’eux tous réunis.<br /> <br /> <br /> <br /> Rappeler ou Marzouki est allé chercher ses alliances et ses soutiens aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger ne relève pas de l’incandescence envers un groupe particulier de tunisiens. Ce que j’observe c’est que ce sont bien ce malade, son équipe et leurs commanditaires qui ne reculent devant rien, y compris la division du pays, pour conserver la pluche et le titre. Il commence par jouer sur son teint basané, comme si en face il n’y avait que des blanches-neiges ou que le teint plus au moins foncé était l’apanage d’une classe ou une région. Il continue en opposant les have nots de l’intérieur aux beldi et bourgeois des côtes, lui qui habite Kantaoui, gagne 30000DT par mois et dépense l’équivalent du budget annuel global de 10 familles moyennes rien qu’en daurades, crevettes et calamars. Il enchaine par gueuler les gens qui mêlent leur parler courant de français -tout juste qu’il ne leur a pas lancé bonté divine à la gueule-, lui marié successivement à deux françaises, formé par les écoles françaises, employé par les hôpitaux français et publiant en France et en français le livre qui selon lui financera sa campagne présidentielle. Il finit par rameuter le sud contre le nord, lui qui a grandi entre le Maroc et Grombalia, a fait ses études en France, a travaillé à Sousse et habite Kantaoui. Et pourquoi le sud contre le nord? Pourquoi pas le centre contre Sfax vu les doléances des sfaxiens contre l’immigration venue de ces régions, et les doléances des habitants de ces régions contre la supposée mainmise des sfaxiens sur leurs terres et leur économie? Parce que Sfax a voté relativement un peu plus pour les intégristes?<br /> <br /> <br /> <br /> Et puis la manipulation, le mensonge et la perfidie. J’en prends pour exemple les affirmations de Zenobie sur ce blog même sur les tares supposées de militants à qui on peut toujours tout reprocher sauf la malhonnêteté et la perfidie caractérisées de Moncef Marzouki et la clique qui l’entoure. Ainsi Hamma Hammami serait financé par Kamel Letaief et se déplacerait en Porsche Cayenne! Tiens, moi je l’ai vu se rendre à la marina de Sidi Bousaid pour rejoindre son yacht en corvette décapotable avec Radhia en blonde radieuse à ses côtés. Au retour, la Hummer de Imed les attendait pour les conduire au Golden Tulip. Et puis, Zenobie, s’il est tout ce que vous dites, comment se fait-il alors que vous lui faites aujourd’hui les yeux doux et que vos «leaders» CPR se bousculent pour performer une lap dance à ses pieds? Vous voulez dire que vous les puritains, vous les moines-soldats, vous les gardiens du temple, êtes prêts à vous allier avec un vendu à Kamel Letaief qui commerce de la misère des gens et roule lui-même en Porsche Cayenne achetée avec l’argent de la corruption?? Et vous réaliser ce que ceci fait de vous?? Le ridicule, en effet, ne tue pas! <br /> <br /> Oum Zied, elle, son tort serait que son conjoint aurait été ministre de Ben Ali pendant des années. D’abord, on ne juge pas quelqu’un à l’aune de quelqu’un d’autre. Les anti-Marzouki maladifs de ce blog n’ont jamais à ma connaissance jugé Marzouki à l’aune de ses épouses ou ses filles. D’ailleurs même pas à l’aune du frère qu’il a promu consul. Juger une grande dame comme Oum Zied à l’aune du passé de son époux est, donc, pour le moins déplacé. Dans le cas précis, il relève, en plus, tout simplement du mensonge intentionnel et perfide. L’époux d’Oum Zied n’a jamais été ministre sous Ben Ali. Il a été membre du parlement pour l’UDU et était l’un des rares à avoir jamais voté contre les projets de loi de Ben Ali. Il est devenu ministre dans le cabinet Ghannouchi après le 14 janvier et l’est resté dans le gouvernement Sebsi. Zenobie nous apprend enfin que Ben Brik est un ivrogne qui n’a pas su se reconvertir après la révolution. De mon côté, je ne sais pas s’il boit. Et s’il le fait, je ne sais pas s’il en abuse plus ou moins que Toc Toc. Ce que j’en doute, par contre, c’est qu’il ne devrait pas avoir un penchant pour le 7ommes en tant que kamia. Ce que je sais, par contre, c’est que s’il boit, il le fait sur ses propres frais et non pas sur les frais du contribuable, et n’en a jamais été amené à virer un directeur d’entreprise de transport aérien pour un verre de whisky non servi. Ce que je sais aussi c’est que, contrairement à Toc Toc, il n’a pas quitté le pays de son plein gré pour un refuge doré sur les bords de la Seine. Il y est resté et en a payé le prix de sa personne et de sa famille. Ce que je sais en plus, c’est que, contrairement à Toc Toc, il n’a pas soutenu Ben Ali jusqu’en 1992 et n’a jamais publié des articles de presse à son éloge. D’accord, Ben Brick ne s’est pas reconverti après la révolution, mais est-ce que Toc Toc s’est reconverti?? J’en doute, il faisait un commerce des valeurs alors, et continue à faire de même aujourd’hui. <br /> <br /> <br /> <br /> Et pour finir ce jeu malsain et infantile concernant la partie compétente pour charger le président du parti ayant eu le plus grand nombre de votes de former un gouvernement. Monsieur l’aurait fait, nous apprend-t-il juste avant le premier tour des présidentielles, parce que l’élection définitive d’un nouveau président pourrait durer encore deux mois et que la Tunisie ne peut souffrir une telle attente. Et pour écourter cette insoutenable attente, il sera, lui qui est passé au second tour, le seul des quelques 25 candidats à déposer non pas un mais 8 recours auprès tribunal administratif contre les résultats du premier tour, retardant encore plus le second tour et l’élection définitive d’un président. Le pays, de ses propres dires, en souffrira encore plus, mais Toc Toc pourra continuer pendant encore quelques semaines à commander daurades, crevettes et calamars. Aux frais de la princesse.<br /> <br /> <br /> <br /> En conclusion, je persiste et signe mon diagnostic précèdent : nous sommes en présence d’un homme intellectuellement trop vide, moralement trop malhonnête et psychologiquement trop instable pour être président ne serait-ce que d’un club d’amateurs de pigeons-voyageurs. J’y rajouterai qu’il est en plus un affamé. Ceux qui croient encore en l’image du moine-soldat devraient consulter les documents fuités par Anonymous.
Répondre
V
1) La merveilleuse justice égyptienne qui envoie sans sourciller des centaines des gens à la potence, a fini par blanchir H.Moubarak et ses enfants après une condamnation à perpétuité.Merveilleux monde arabe!! C'est pour quand le retour de Leila ?<br /> <br /> 2)Après les insultes, les excuses, est-ce si compliqué de réfléchir une minute et mesurer les conséquences de ses paroles avant de parler?. Pourquoi aller étaler son linge sale à l'extérieur(France 24), le linge sale se lave ne famille sauf en ...Tunisie ? A quoi bon cette sémantique guerrière ? Sans être dupe de la démarche de Marzouki, que penser de celui qui commence par s'asseoir sur la constitution avant même qu'il soit président?<br /> <br /> 3)Que Sebsi refuse le débat est compréhensible,d'abord on verra vite la différence d'age et d'agilité et ensuite et surtout ce grand Sebsi a tellement de cadavres dans ses terroirs que cela doit puer même à travers le poste.Si ces conseillers n'étaient pas des bras cassés ils auraient pu négocier un débat à l'"américaine" avec des journalistes qui posent des questions sur des thèmes précis et des candidats qui répondent à tour de rôle sans échange direct.Ils ont préféré se défiler et passer pour des lâches ou/et des méprisants.<br /> <br /> 4) Ma vieille tante disait "neh ras thoum yu'hrej ras bsal" mais elle disait aussi "tu'hrej nouara fi azzabala", c'est sans doute à nous, tunisiens, de se souvenir de ce que disait Echchebbi (et l'hymne national) et aider cette fleur à sortir et grandir.
Répondre
S
biléhi qu'on arrête de diviser les tunisiens. sincèrement ça me surprend de votre part. vous pouvez parler de lâcheté mais dire " s'obstiner à snober et à mépriser une autre Tunisie qui a eu le malheur de se faire représenter par Marzouki" je trouve ça un peu léger, pour ne pas dire autre chose.
Répondre
D
C'est vrai. C'est plus nord Vs. centre+ sud. Merci pour l'éclairage ;)
Répondre
D
Hummm 3ème dessin de la semaine en attendant le prochain ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, le solipsisme bien tunisien ne disparaîtra pas avant quelques années encore mais ce qui est nouveau c'est qu'à comparer la carte proposée par Huffington Post à la figure 2 qui reprend la géographie du vote des 5 premiers partis aux élections<br /> <br /> de l’ANC de 2011 (http://espacepolitique.revues.org/2486), on voit que le<br /> <br /> clivage s'exprime plus clairement à présent dans le sens où deux couleurs<br /> <br /> seulement prédominent et forment deux blocs. Les politiques ont bien réussi<br /> <br /> leur coup. On avait traité de tous les noms les gens qui ont évoqué le clivage<br /> <br /> nord/sud après les législatives mais les données montrent que c'est bel et bien<br /> <br /> réel.<br /> <br /> <br /> <br /> On peut avoir l'impression que la répartition des votes est parfaitement équilibrée, mais c'est<br /> <br /> un équilibre fragile et très tendu parce que si Zouki a plus de gouvernorats<br /> <br /> derrière lui, et semble par conséquent être plus consensuel sur une échelle<br /> <br /> nationale, Sebsi, lui, a plus de voix avec moins de gouvernorats. Là se pose<br /> <br /> encore le problème du système électoral. Parce que le nord est plus peuplé, des<br /> <br /> taux de vote pour Sebsi moindres par rapport au sud ont plus de poids(taux le<br /> <br /> plus élevé : 60% pour Béji alors que Zouki a des taux comme 69%, 78% et 80%). On<br /> <br /> a non seulement la loi du plus grand nombre mais aussi une prévalence des<br /> <br /> régions les plus peuplée sur d'autres avec toutes les implications que ça a. Je<br /> <br /> ne sais pas si c'est très équitable... En tout cas le lien entre le niveau<br /> <br /> socio-économique et de développement d'une région et son poids électoral<br /> <br /> devient évident. J'aimerai bien voir une cartographie des taux de participation<br /> <br /> pour voir si les régions du nord ont voté cette fois-ci plus que le sud,<br /> <br /> contrairement aux élections de 2011 (figure 1, http://espacepolitique.revues.org/2486)<br /> <br /> (?).<br /> <br /> <br /> <br /> Une chose est sûre : on a besoin que les chercheurs développent un anthropologie politique pour<br /> <br /> nous expliquer tout ça."
Répondre
DEBATunisie
Newsletter
653 abonnés
Archives